Incendie meurtrier à Bouaké: L’électricité pourrait en être la cause

Incendie meurtrier à Bouaké: L’électricité pourrait en être la cause

Le chef de famille, sa première épouse et ses deux enfants qui ont pu échapper à la mort sont toujours internés au service de dermatologie du Centre hospitalier et universitaire de Bouaké plutôt que dans un service des grands brûlés dont ne dispose malheureusement pas le Chu. Selon le médecin traitant, les victimes sont tous hors de danger.

Sur place, les proches des victimes sont encore sous le choc. Assis à l’entrée de la villa, ils continuent de recevoir les visites d’amis et connaissances venus apporter leur compassion. Une délégation de la mairie conduite par Cyrille Oulaï, directeur technique, s’y est rendue pour s’enquérir des nouvelles des rescapés de cette tragédie, mais aussi et surtout comprendre ce qui a été l’élément déclencheur de cet incendie mortel.

Et si c’étaient les branchements anarchiques qui étaient à l’origine de cet incendie ?

Dans ce quartier de Tollakouadiokro, les habitations poussent comme des champignons. A telle enseigne que la partie nord de cette bourgade n’est pourvue ni en eau ni en électricité. Conséquence, les populations vivant dans cette partie, pour avoir l’électricité, se livrent à des installations anarchiques avec tous les risques que cela comporte.

Les fils électriques soutenus par des branches conduisent l’électricité dans les domiciles. A maints endroits, ces fils trainent à même le sol, devenant du coup un danger permanent pour les populations et surtout pour les enfants.

Si l’on en croit Ouattara Sériba, l’un des proches des victimes, Koné Amidou a acheté des plaques solaires pour électrifier sa résidence. Malheureusement, révèle-t-il, celles-ci ne marchaient pas bien. C’est alors, dit-il, qu’il a décidé de faire comme les autres en profitant des installations anarchiques pour avoir l’électricité en permanence dans sa résidence.

D’ailleurs, les premiers constats faits par les éléments du commissariat du 3e arrondissement de Dar-Es-Salam certifient clairement que l’origine du feu est un court-circuit qu’ils ont localisé au niveau de l’ampoule du plafond.

Dans tous les cas, Koné Braman, procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké qui s’est rendu immédiatement sur le lieu du drame, a promis de diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur cet incendie meurtrier.

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL