Incendie : Konaté Sidiké sur les cendres de la ‘’Casse’’ de Koumassi

Incendie : Konaté Sidiké sur les cendres de la ‘’Casse’’ de Koumassi

Informé de l’incident qui a emporté près de 162 magasins, le ministre de l’Artisanat, Sidiki Konaté, s’est rendu sur les lieux, hier, après-midi, pour constater les dégâts et apporter son soutien aux sinistrés.

Entre les restes de pièces de voitures et bombonnes de gaz encore sous le poids des flammes, il leur a transmis la compassion du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly et celle du gouvernement.

Et les assurer que des dispositions seront prises en vue de les accompagner.
Face aux artisans visiblement consternés, le représentant du gouvernement, en charge de ce secteur, a constaté les dégâts. La fumée était encore visible lorsqu’il était sur les lieux.

Pour lui, c’est une grosse perte pour la Côte d’Ivoire et ces personnes qui viennent de perdre, de façon brusque, leur business et aussi pour des jeunes qui y effectuaient des stages pratiques. « Ce sont près de deux milles artisans et stagiaires qui ont vu leurs activités se détruire », a-t-il regretté.

Avant de rassurer les sinistrés de la recherche de sites permanents, à la demande du Premier ministre, pour tous les artisans. Avec l’appui du gouvernement, il a promis de construire, une fois ce site trouvé, des espaces modernes et viabilisés prenant en compte toutes les garanties de sureté et de sécurité pour que « désormais, les artisans, ferrailleurs, mécaniciens d’Abidjan aient des sites permanents ». Une façon de les aider à sécuriser leurs activités et de leurs permettre de vivre sainement parce qu’ils contribuent, eux aussi, au développement de la Côte d’Ivoire. Près de 800 millions de FCfa de perte.

Selon Ouattara Seydou, président des ferrailleurs de Koumassi, les pertes peuvent être évaluées à environ 800 millions de FCfa. Il s’agit pour certains, de la recette de la vente de pièces de voiture de gros. Ces montants, ils ont bien voulu, précise-t-il, les dissimiler dans leurs magasins avant de les sécuriser, le lendemain à la banque.

Quant à d’autres, la majorité d’ailleurs, ce sont des pièces de voitures, des bombonnes de gaz, des voitures personnelles et celles de leurs clients, etc. A côté de cette perte, il faut relever la souffrance endurée par les populations jouxtant le site ravagé par les flammes. Gbané Makamissa, habitante d’une cour commune voisine de la casse, informe que les habitants des 18 portes que compte ladite cour n’ont pas fermé l’œil de toute la nuit de jeudi à vendredi, à cause de la reprise des flammes après le passage des sapeurs-pompiers militaires.

 « Nous avons passé la nuit à essayer de venir à bout des flammes avec l’aide des jeunes du quartier, sous la pluie. Nous avons même loué une citerne pour nous accompagner, en vain, parce que les pompiers ne sont pas revenus lorsque nous les avons recontacté », a-t-elle dénoncé. Avant d’appeler le gouvernement à leur venir en aide parce que des pans de murs et des toitures de leurs maisons ont été détruits par les flammes.

HERVE ADOU