Il lui confie la supervision d'un chantier pour l'aider: L’étudiant vole les matériaux de construction

Il lui confie la supervision d'un chantier pour l'aider: L’étudiant vole les matériaux de construction

Le mis en cause fait partie de la catégorie de personnes qui n’ont pas pitié d’elles-mêmes.

Rencontrant de sérieuses difficultés de survie, le prévenu contacte un tonton du quartier à l’effet de trouver quelque chose à faire pour subvenir à ses petits besoins.

L’homme, sensible à la sollicitation du jeune étudiant, surtout qu’il connait son quotidien, lui trouve une place sur un de ses chantiers de construction. En sa qualité d’entrepreneur, il n’est pas souvent sur place.

François joue donc le rôle de superviseur. C’est fort de ce statut que le jeune homme montre sa vraie identité de voleur. Plusieurs fois, divers matériels disparaissent. Face au patron, il pointe un doigt accusateur sur les ouvriers et promet de redoubler de vigilance.

Se sentant humiliés, les ouvriers qui doutaient déjà du jeune homme mettent en place une stratégie qui va s’avérer payante. Un soir, ils informent le patron et tendent un piège à François.

Vers 19 heures, l’étudiant malhonnête et son complice sont pris sur les faits. L’autre, plus habile, a pu s’échapper. A la barre, le prévenu met en avant la situation financière précaire de ses parents.

« Monsieur le Président, c’était dur sur moi. Mon père est à la retraite. Je suis étudiant, je n’ai même pas le transport pour me rendre à l’école. J’implore votre clémence… », se défend-il.

« Un étudiant ne vole pas », rétorque le juge. Des six mois requis contre lui par le parquet, le tribunal a condamné François à deux mois de prison ferme.

Marc Yevou