Hommage au Pr Claude-Hélène Perrot : Henriette Dagri Diabaté lui exprime sa reconnaissance

La Grande Chancelière, Henriette Dagri Diabaté (2è à partir de la gauche) lors de la cérémonie
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Hommage au Pr Claude-Hélène Perrot : Henriette Dagri Diabaté lui exprime sa reconnaissance

La  Grande Chancelière, Henriette Dagri Diabaté, marraine de l’événement, a remercié les organisateurs pour cette cérémonie d'hommage. « J’ai rencontré Claude-Hélène Perrot pour la première fois, à la rentrée académique en 1968, à l’Ecole des lettres qui deviendra en 1971, la faculté des lettres et des sciences humaines, dont une partie constitue aujourd’hui, l’Ufr des sciences de l’homme et de la société. Claude y enseignait déjà. Moi, j’y arrive en octobre 1968, comme jeune enseignante : une débutante. Mon aînée, et je lui en suis encore reconnaissante, m’a rapidement acceptée. »,a-t-elle expliqué.

« Personnellement, j’avais avec Claude des relations particulières. Elle était à la fois ma collègue et ma sœur », a poursuivi la Grande Chancelière. A l’en croire, la Côte d’Ivoire, en reconnaissance du travail bien fait, a décerné à Claude-Hélène Perrot, en 2012, la médaille d’officier et en 2017, la cravate de Commandeur de l’ordre national.

Avant elle, le directeur de l’Ihaaa, Dr Gilbert Gonnin, président du comité d’organisation, a rappelé que la cérémonie du jour est un acte de reconnaissance des historiens ivoiriens. « Elle a été mon directeur de thèse à la Sorbonne. Dirigeant un institut de recherche, je me suis dit que c’est un devoir pour nous de rassembler les historiens ivoiriens pour lui rendre cet hommage », a expliqué Dr Gonnin.

Le Pr Jean-Noël Loukou, secrétaire général de la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, a rendu un témoignage. « C’est une grande spécialiste des Agni et des Ehotilé. Nous avons eu de très bonnes relations. C’était un grand chercheur de terrain, car elle aimait aller au village. Claude se sentait Agni », a déclaré le Pr Loukou.

Même son de cloche pour Angèle Gnonsoa pour qui, Claude-Hélène est un modèle. « Elle a été mon professeur à la Sorbonne. Et quand j’ai décidé de faire de la recherche en tradition orale, c’est elle qui m’a initiée puisqu’elle avait déjà commencé. Elle était aussi une amie et je suis plusieurs fois allée dans son village. Je regrette de ne l’avoir pas vue avant sa mort. Que son âme repose en paix ».

Professeur honoraire à l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, Claude-Hélène Perrot a enseigné d’octobre 1963 à juin 1970 et d’octobre 1972 à juin 1974, à l’Université d’Abidjan, contribuant ainsi à la formation de nombreux cadres. Elle a exhumé l’histoire des Angi Ndényé et celle des Bétilé ou Ehotilé, à travers des ouvrages et plusieurs publications. Son passage dans ce temple du savoir ne pouvait donc pas laisser indifférents les historiens ivoiriens.

Rappelons que le Pr Claude-Hélène Perrot est décédée le 16 juillet 2019, à Paris, à l’âge de 91 ans.

Franck YEO