Hausse des prestations des cliniques privées: Le ministre de la Santé suspend la décision

Hausse des prestations des cliniques privées: Le ministre de la Santé suspend la décision

Ces nouveaux barèmes font pour le moins polémique au niveau des partenaires du secteur de la santé et mettent les souscripteurs d’assurances médicales devant une situation inédite.

En effet, suite à l’entrée en vigueur des nouveaux barèmes, l’Association des sociétés d’assurances de Côte d’Ivoire (Asaci) a demandé à ses membres de ne pas prendre en charge les hausses des coûts de prestations décidées selon elle « unilatéralement » par l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire (Acpci) et le Syndicat national des médecins privés de Côte d’Ivoire (Synamepci).

Ainsi, les patients assurés, en plus de la part convenue avec leur assureur (variable selon l’accord avec l’assureur et désignée par le « tiers payant ») doivent payer, depuis le 1er juillet, « un extra » constitué par la hausse de la prestation médicale.

Le bras de fer a connu un tour de vis quand, dans un communiqué en date du 31 juillet 2018, l’Asaci a suspendu également le « tiers payant ». En clair, les assurés et autres bénéficiaires devraient faire face à tous les coûts des prestations médicales des cliniques et médecins privés de leur poche. C’est après coup, que leur assureur accepte de rembourser seulement l’équivalent du « tiers payant ». « L’extra », lui, demeure à sa charge.

Cette situation était de nature à ébranler tout le système sanitaire du pays d’autant plus que les Ivoiriens sont de plus en plus nombreux à se faire soigner dans les établissements sanitaires privés.

Les structures sanitaires publiques étant constamment en état de saturation où offrant des services à la qualité ne répondant pas toujours aux attentes des patients. Par ailleurs, la décision de l’Asaci de suspendre le payement de sa quote-part équivaut de fait à laisser les assurés sans protection véritable.

Passe encore pour les pathologies qui ne nécessitent pas de prise en charge onéreuse. Pour les maladies dont les soins coûtent très chers, les patients se trouvent du coup devant un véritable casse-tête chinois.

La Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire (Mugef-ci) a coupé court en demandant à ses adhérents de ne se faire soigner désormais qu’à l’hôpital des fonctionnaires où uniquement dans les cliniques partenaires n’appliquant la hausse.

Théodore Sinzé