Grève des collectivités locales des ex-Zones Cno: Les grévistes durcissent le ton

Grève des collectivités locales des ex-Zones Cno: Les grévistes durcissent le ton

Grève des collectivités locales des ex-Zones Cno: Les grévistes durcissent le ton

Du côté des agents de la mairie, on ne décolère pas. Le lundi 2 octobre, en rang serré, ils ont décidé de battre le macadam pour se faire entendre par les plus hautes autorités du pays. Ils sont partis de la mairie, ex-Onuci pour se retrouver au centre-ville précisément entre le palais du carnaval et celui de la justice.

A l’aide des véhicules bennes, ils vont barrer la voie pour empêcher toute sur circulation sur ce tronçon. Une fois cela fait, les agents de mairie vont s’y installer. Si certains d’entre-eux sont assis à même le sol d’autres par contre ont opté de s’asseoir sur des chaises, des bouts de bois, etc. Suite à une négociation entamée par Vakaba Touré, secrétaire général 1 de la préfecture de Bouaké, les grévistes ont décidé de lever le blocus aux environs de 14h.

Par ce mouvement d’humeur, les agents de mairie de Bouaké protestent contre le non paiement par le gouvernement de leurs arriérés de salaires de près de 18 milliards de FCfa. Qui est le cumul de leurs salaires depuis que la crise militaro-politique a secoué notre pays. En fait, cette importante somme d’argent doit-être payée à tous les agents des mairies des ex-Zones Cno (Centre, nord et ouest). Mais suite à des très négociations entamées, l’année dernière, avec Hamed Bakayoko qui était alors ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, il avait été convenu de leur verser 10 milliards de FCfa.

Malheureusement, le gouvernement n’a pas pu honorer ses engagements. C’est ainsi que les agents des mairies des ex-Zones Cno ont décidé d’entamer une énième grève depuis le mardi 12 septembre dernier. En tout cas, à Bouaké tous les centres d’état civil sont depuis lors restés pratiquement fermés. Au grand désarroi des parents et des élèves qui éprouvent toutes les difficultés pour s’établir des pièces administratives.

Face à la détermination des grévistes, le cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a reçu le jeudi 14 septembre dernier, une délégation des grévistes. Les autorités leur ont demandé de reprendre le travail et que cette fois le gouvernement fera sa part. « Nous avons refusé de lever notre mot d’ordre de grève. Nous ne le ferons que lorsque le gouvernement va nous verser notre argent », avait confié, sous le couvert de l’anonymat, l’un des grévistes.

Ce blocus du lundi 2 octobre, était une manière pour les grévistes de durcir le ton. Tous les quatre syndicats des collectivités locales sont mobilisés pour cette grève. Il s’agit du Moddamci (Mouvement de défense des droits des agents de mairie de Côte d’Ivoire), du Synapecodi (Syndicat national des personnels des communes et district), Synapecoci (Syndicat national des personnels communaux de Côte d’Ivoire) et Synapomuci (Syndicat national des policiers municipaux de Côte d’Ivoire).

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL