Grève à l’université: Une première journée dans le calme

Grève à l’université: Une première journée dans le calme

Pour Johnson Kouassi Zamina, secrétaire général de la coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec), cette ambiance inhabituelle reflète «un suivi à 100 %» du mot d’ordre de grève, lancé par ledit syndicat la veille. Le président de l’université, Abou Karamoko fait une toute autre lecture de cette baisse de fréquentation. «L’année universitaire est achevée dans l’ensemble des Ufr. Nous sommes à l’étape des résultats et des réclamations. Seuls les étudiants concernés par ces démarches se présentent sur le campus». Quant au personnel administratif, nous avons pu constater la présence à leurs postes respectifs de l’ensemble des agents.

Le président de l’université avait dans un communiqué produit la veille, prévenu que les activités académiques et administratives se poursuivraient normalement. Après son assemblée générale tenue le 31 janvier dernier, la Cnec avait décidé d’une grève à partir du 4 février, pour une durée d’un an. Une décision prise en soutien aux 8 membres de ce syndicat sanctionnés le 29 janvier en conseil de discipline. Deux  d’entre eux ont écopé d’une suspension de toutes activités académiques pour une période d’un an, tandis que les six autres ont été blâmés.

Au cœur de ces tensions, se trouve notamment le problème du paiement des heures complémentaires et primes de recherches courant sur les deux années universitaires écoulées.

Le président de l’université, de son côté soutient que ces agitations sont consécutives à la rigueur de la gestion qu’il a instaurée depuis son arrivée aux affaires. Si aucune violence n’est à signaler à l’issue de la journée d’hier, il convient de noter qu’un dispositif des éléments de police de la Crs4 a été déployé en face des bâtiments administratifs.

DRAMOUS YÉTI

STAGIAIRE