Greffe de rein: Les médecins du projet pilote en Côte d’Ivoire décorés

La Grande chancelière de l’ordre national, Henriette Dagri Diabaté, a procédé, le mercredi 24 septembre, à la décoration des médecins du projet pilote de greffe de rein en Côte d’Ivoire. C'était au cours d’une cérémonie organisée dans les locaux de son institution, à Abidjan-Cocody, pour leur exprimer la reconnaissance de la nation.

"Joignant notre voix à celles des patients et des parents, professeurs Hoang, Gnionsahé, Taieb et N’Guessan, la Côte d’Ivoire reconnaissante, vous dit sa gratitude. Merci pour avoir redonné le goût de la vie à des dizaines de patients. Merci de continuer à travailler pour trouver les voies et moyens pour rendre l’assistance aux malades du rein plus efficace et plus accessible", a déclaré Mme Dagri Diabaté.

"Nos remerciements à toutes les bonnes volontés qui ont aidé et continuent d'aider au progrès de la médecine en Côte d’Ivoire en particulier au Laboratoire Roche qui ont appuyé le développement de ce programme. C’est le lieu de féliciter le Professeur Kan Clément Ackoundou-N'guessan et son équipe pour avoir réalisé, le 24 septembre 2012, la première greffe rénale dans l’histoire de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique noire", a-t-elle ajouté.

Au nombre de sept récipiendaires, les professeurs Hoang Anh Dung, Gnionsahé Dazé Apolinaire, Ben Abdallah Taieb et Kan Clément Ackoundou-N’Guessan ont été décorés au grade d’officier dans l’Ordre national. Les docteurs Coulibaly Noël, chirurgien adjoint et Ayé Dénis, anesthésiste en chef, distingués dans l’Ordre du mérite ivoirien et M. Ouattara Kamagny Alphonse, infirmier, surveillant coordinateur au grade de Chevalier.

Leur assurant de la confiance du gouvernement, la Grande chancelière s’est félicitée de la composition de l’équipe de médecins (un Belge, un Tunisien et des Ivoiriens) parce que "nous sommes devenus les principales destinations sanitaires des patients ivoiriens après la France, la Belgique, la Tunisie et le Maroc". Elle a aussi tenu à saluer tout le corps médical.

La Grande chancelière a saisi cette cérémonie de "dimension symbolique", pour les encourager à développer ledit projet et à continuer à fournir les meilleurs services aux malades du rein. "L’enjeu pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens, c’est d’arriver à créer et animer sur place des centres de soins offrant les mêmes garanties de résultats, à des coûts comparables", a souligné Henriette Dagri.

Elle a également signifié que les défis restent nombreux et pour les relever, un par un,  "le professionnalisme ne suffit pas". "Il faut en outre une bonne dose d’engagement et d’humanisme.  Et la médecine est une science profondément humaine", a-t-elle indiqué.

Mme Dagri Diabaté a par ailleurs assuré quant à l’aspect juridique du programme de greffe du rein en Côte d’Ivoire. "Aujourd’hui, la Grande Chancelière vous donne l’assurance que le Président Alassane Ouattara, mettra la législation ivoirienne à la hauteur des exigences scientifiques et éthiques internationales pour que vous puissiez, dans la légalité, continuer à redonner la santé à vos patients", a-t-elle affirmé.

Le Chef de l’Etat avait signé en janvier 2012, un premier décret sur ce sujet. Ce décret a ouvert la possibilité de pratiquer des greffes d’organes en Côte d’Ivoire.

Esther N’Guessan
Correspondante communale