Glissement de terrain à Abidjan: Une fillette découverte dans les décombres

Une vue du glissement de terrain qui a détruit le mur des habitations à Mossikro, faisant 4 morts
Une vue du glissement de terrain qui a détruit le mur des habitations à Mossikro, faisant 4 morts
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Glissement de terrain à Abidjan: Une fillette découverte dans les décombres

Glissement de terrain à Abidjan: Une fillette découverte dans les décombres

A l’aube de ce mardi 17 juin, aux environs de 4h du matin, selon les riverains, quatre personnes dont une fillette ont trouvé la mort dans un éboulement à Abidjan dans un sous-quartier d'Attécoubé (Mossikro-Safari).

Trois personnes de sexe féminin dont une fillette et un homme ont été tués suite à l’effondrement du mur arrière de leur habitation, alors qu’ils étaient endormis. La tristesse se lisaient sur les visages des populations qui étaient sur les lieux du drame. Maisons complètement détruites et envahies de boue.

« Il y a une clôture sur la colline faite en béton. Avec la forte pluie qui s’est abattue sur Abidjan, la clôture qui n’a pu résister, a cédé et est tombée sur le mur arrière de deux des trois habitations d’une pièce chacune. Et comme il pleuvait, la boue a envahi ces maisons. Il y a deux maisons différentes. Dans l'une, un homme et sa femme et dans l'autre deux autres personnes, ont trouvé la mort. Quand je suis arrivé, les corps avaient déjà été extraits. Mais je n’ai pas actuellement leur identité », indique Tapsoba, président des jeunes de Mossikro.

« Dans la nuit, l'on m’a appelé pour me dire que l’un de mes cousins a fait un accident. On est venu trouver qu’il est décédé dans cet effondrement », nous dit très affligé Sako Aboubacar, cousin d’une des victimes. Ce dernier a trouvé la mort avec sa femme.

Les familles des victimes, visiblement sous le choc, espèrent une autorisation de la mairie pour procédé au transfèrement, voire l’enterrement des victimes. « Si nous devons envoyer les défunts à la morgue, c’est coûteux pour les familles qui ont déjà tout perdu. Nous ne pouvons pas aussi demander à l’État de prendre les obsèques en charge. Même si nous le faisons, est-ce qu’il nous écoutera? Sinon, lors du récent éboulement qui a fait quatre morts, le ministre qui était présent a fait un geste et il est parti. Mais cette fois-ci, il n’y a pas d'autorités. Ce que le maire peut faire pour nous, c’est de trouver un lieu pour que nous puissions enterrer nos corps », a indiqué le président des jeunes de ce quartier.

Le conseiller municipal chargé du quartier Mossikro, Sylla Sékou, reconnaît que le mercredi dernier, il y a eu une réunion extraordinaire concernant ce quartier. « La mairie a décidé un écart de 20 mètres entre les collines et les habitations. Mais je pense que nous allons avoir un autre aménagement pour pouvoir soutenir nos populations parce que la plupart des parents sont démunis. En tant que conseiller municipal, nous allons négocier pour que l'on puisse trouver une solution pour aider la population et en même temps aider le gouvernement qui est en train de prendre notre situation en compte ».

C’est la deuxième fois, en moins de deux semaines, que près d'une dizaine personnes trouvent la mort dans les glissements de terrain provoqués par la saison des pluies.

Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info