Fête de fin d’année: Des commerçants font de la surenchère

Des commerçants font de la surenchère
Des commerçants font de la surenchère
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Fête de fin d’année: Des commerçants font de la surenchère

Fête de fin d’année: Des commerçants font de la surenchère

La fête de Noël c’est demain. La foule est en effervescence. Hier, certains continuaient encore à faire le tour des marchés… Les uns se dirigeaient vers les commerçants de denrées alimentaires, d’autres du côté des vêtements, des chaussures, et bien sûr  les jouets… l’élan de ce grand monde est cependant freiner par le coût des articles qui ne sont pas à leur portée.

N’goran Véronique en a fait l’expérience. Accompagnée de sa fille âgée de cinq ans environ, elle avait du mal à faire des achats lundi au grand marché d’Adjamé Forum. Devant  un étal, elle s’empresse de demander le prix des jouets.

Le détaillant lui fait savoir qu’ils sont dans la fourchette de 5000F à 20000Fcfa. « Cette année, les jouets coûtent deux fois plus chers que les années précédentes. Il est difficile d’offrir un cadeau au goût des enfants », fait remarquer la jeune maman, toute inquiète.  Mère de deux enfants, elle explique qu’elle doit débourser plus d’argent que prévu pour offrir des cadeaux à ses enfants. Comme cette dame, nombreuses sont les familles qui vivent cette situation..

Apparemment, certains vendeurs profitent de l’occasion pour augmenter le prix de leurs marchandises. « Il y a une semaine, un commerçant de ce même marché m’a confié que cette paire de chaussures qui coûte 6000 Fcfa aujourd’hui était  à 3000 Fcfa »,  révele Yasmine Kouassi.

Contrairement aux commerçants qui haussent les prix des marchandises, d’autres préfèrent les baisser les afin d’épuiser leur stock de jouets, avant le début de la nouvelle année. Mais aussi parce qu’ils sont sensibles aux cris de détresse des clients.

« Je vends pour gagner. Tous les clients se plaignent du prix de nos articles. Parfois, je vends mes articles au prix de gros. Je perçois comme bénéfice 200 Fcfca, ou parfois rien. M’étant engagé dans cette voie, je suis obligé d’accepter ces conditions pour vendre toute ma marchandise, car après les fêtes, ils n’auront plus de valeurs », explique Traoré Mohamed, propriétaire d’un magasin de jouets.

Un autre commerçant, Alex Kouassi, vendeur de de vêtements pour enfants, se frotte les mains. « Cette année, les choses marchent beaucoup mieux que l’année dernière », nous confie-t-il, sourire aux lèvres. Envahi par de nombreux clients, il avait du mal à nous répondre.

Ce qui n’est pas le cas pour Kady Diallo, vendeuse de bijoux. Qui se plaint de la lenteur avec laquelle son stock s’épuise. Car l’année dernière à la même période, elle avait déjà tout liquidé.

Lamine Aboubacar, marchand de chaussures  n’est pas non plus satisfait. Il avoue que la qualité de ses chaussures ne lui permet pas de les vendre à un prix à la portée du grand nombre, comme le font les commerçants qui arrivent à liquider facilement leurs marchandises.

Marie-Adèle Djidjé

Coll NADEGE KONDO

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