Fronde sociale: Le Chef de l’État appelle à une trêve sociale

Le Chef de l’État Alassane Ouattara a appelé à une trêve sociale lors de la fête du 1er mai 2015.
Le Chef de l’État Alassane Ouattara a appelé à une trêve sociale lors de la fête du 1er mai 2015.
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Fronde sociale: Le Chef de l’État appelle à une trêve sociale

Fronde sociale: Le Chef de l’État appelle à une trêve sociale

Le Président de la République Alassane Ouattara a, pour la première fois, depuis son accession à la magistrature suprême, célébré les festivités du 1er mai avec les  fonctionnaires ivoiriens au palais de la présidence. A cette occasion, il a répondu aux grandes attentes de l’ensemble des fonctionnaires, notamment la question du déblocage des salaires et la question des ponctions sur les salaires des grévistes. C'était ce vendredi 1er mai 2015, à Abidjan-Plateau.

« Au titre des  fonctionnaires, après le déblocage entamé en 2014, les salaires de tous les fonctionnaires seront débloqués et ce, à compter de ce 1er mai », a rassuré Alassane Ouattara. Si cette mesure met fin à 27 années de longues attentes, elle va toucher 113.432 fonctionnaires dont 92.223 enseignants, 14.803 agents de la santé. A cela, il faut ajouter plus de  38.000 fonctionnaires déjà concernés par la décision en 2014. Cette mesure impose à l’Etat de Côte d’Ivoire un effort budgétaire de 77,6 milliards de Fcfa.

Le Président de la République qui a rassuré qu’il n’y aura plus de blocage de salaire tant qu’il sera président, a rappelé que les promotions pourront reprendre comme le statut de la fonction publique l’exige  tous les deux ans.

« Au titre de l’enseignement secondaire, vous avez sollicité le gouvernement afin qu’il reconsidère les  décisions prises à l’encontre de ceux et celles d’entre vous du secteur public qui ont observé un arrêt de travail depuis quelque temps. Il s’agit de la ponction sur les salaires pour certains et de la mise sous contrôle des salaires pour d’autres en 2015, mais je me suis rendu compte que cela avait eu lieu aussi en 2013 et cela était une bonne chose », a estimé le Chef de l'État. Car, dira-t-il, « ne doivent être payés que ceux qui travaillent et c’est pourquoi, je dis que je vais vous parler franchement. »

Il a indiqué à ces derniers que les grèves intempestives ne seront plus tolérées. « Mais cependant, dans un souci d’apaisement et de manière exceptionnelle et je dirais pour la dernière fois, pendant les années que je servirai mon pays, je ne ferai plus d’exception de ce genre. Mais je vais instruire le gouvernement afin que ces ponctions soient payées à compter du 1er juillet et ce, sur une période de six mois », a-t-il dit.

Toutefois, il a tenu à préciser que  c’est la dernière fois qu’il fait une telle exception parce qu’un pays moderne doit se conformer aux règles de la République. « Les grèves intempestives surtout à l’école et dans le secteur de la santé sont inacceptables », a déploré le Président de la République.

Au titre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Chef de l’Etat a également demandé au Premier ministre de mettre en place un comité en vue de l’amélioration des primes de recherche à compter de 2016.

Pour finir, le Président de la République qui a promis traiter les revendications et doléances des travailleurs, les a invités à poursuivre le dialogue et a lancé un appel à une  trêve aux différentes centrales syndicales à travers elles, aux syndicats de base, à  l’ensemble des forces vives de la nation, car, justifiera-t-il, « la Côte d’Ivoire est notre bien commun, je vous encourage à accompagner le gouvernement dans ses efforts de développement pour le progrès de notre pays et pour tous nos compatriotes sans exception. »

Bien avant lui, cinq centrales syndicales ont tour à tour posé les problèmes qui minent leur secteur et demandé au Chef de l’État de se pencher sur plusieurs cas, notamment ceux des dockers, des 97 enseignants radiés, du secteur du plastique…


Ouattara Ouakaltio
Correspondant communal