Formation-emploi : “ L’ État seul ne peut pas assurer l’éducation des enfants ”

Samuel Koffi
Samuel Koffi
Samuel Koffi

Formation-emploi : “ L’ État seul ne peut pas assurer l’éducation des enfants ”

Quelle leçon peut-on tirer de la cérémonie de remise de diplômes de fin de cycle, à Atlanta, pour laquelle d’éminentes autorités et de nombreux parents ont été mobilisés ?
Je voudrais, au nom du Pr Saliou Touré, président de l’Université internationale de Grand-Bassam, empêché, saluer cette mobilisation. Cela démontre que notre vision, basée sur l’excellence et la responsabilité, est en train d’entrer dans les mœurs des parents d’élèves.  En effet, à travers notre partenariat avec le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, nous voulons faire comprendre aux parents que l’Etat seul ne peut pas assurer l’éducation ou la formation des enfants. Elle relève aussi et surtout de la responsabilité des parents. Nous continuons de leur faire comprendre cela et les amener à s’inscrire dans cette dynamique de l’excellence.
L’éducation a un coût et tous les parents n’ont pas les mêmes bourses.
C’est pourquoi nous parlons de responsabilité de l’excellence. L’éducation est certes chère, mais l’investissement en vaut la peine. Quand des parents se saignent, contractent des crédits bancaires pour financer la formation de leurs enfants, on ne peut qu’aboutir à ce genre de célébration à laquelle nous venons d’assister à Georgia State University. Ils se sont rendu compte que leurs investissements n’ont pas été vains.  Des réflexions sont en cours à l’Université de Grand-Bassam pour offrir d’avantages d’opportunités, à travers nos partenariats avec des universités américaines, aux parents qui n’ont pas de grands moyens mais dont les enfants sont excellents. On peut discuter avec eux pour trouver les voies et moyens pour les aider à financer la formation de leurs enfants.
La fondation qui va être lancée bientôt y jouera-t-elle un rôle ?
La plupart des universités américaines reposent sur des piliers importants tels que les fondations, dont l’objectif premier est de soutenir financièrement l’université et les étudiants. L’Université internationale de Grand-Bassam a décidé de s’inscrire dans cette dynamique pour ne pas faillir à cette règle. Ainsi, la fondation prévoit d’offrir, chaque année, des bourses académiques permettant aux élèves dont les parents sont limités financièrement de pouvoir bénéficier d’une éducation de qualité.
Une chose est de célébrer l’obtention de son diplôme, une autre est de pouvoir s’insérer dans la vie active.
Nous sommes en train de travailler dans ce sens avec des entreprises américaines  comme ‘’General electric’’, l’Association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire (Apex-ci) et la section ivoirienne de US-Côte d’Ivoire Business Council (Conseil de développement des affaires entre les Usa et la Côte d’Ivoire, Uscibc) pour voir dans quelle mesure assurer l’insertion de nos diplômés dans la vie active.  Le plus important, ce sont les résultats de fin d’études. Si un étudiant finit ses études avec d’excellents résultats, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas l’accompagner à trouver un bon boulot. La plupart des premiers étudiants de l’Iugb travaillent déjà dans des entreprises américaines, aux Etats-Unis.
Le contenu de la formation tient-il compte du marché de l’emploi ?
Effectivement. Ce qu’on fait à Bassam et dans les universités partenaires est conforme à l’accréditation internationale.

Entretien réalisé à Atlanta par Germaine Boni