FISU: François Amichia s’insurge contre les accidents de circulation

Dans une déclaration dont fratmat.info a eu copie, ce samedi 28 décembre, François Albert Amichia, président du Forum ivoirien pour la sécurité urbaine (Fisu), s’est insurgé contre les accidents de circulation enregistrés ces dernières semaines en Côte d’Ivoire.

« Les routes ivoiriennesont été extrêmement meurtrières et ont allongé le chiffre macabre des victimes de la route dans notre pays. Les statistiques des accidents de la circulation nous interpellent tous et la récurrence  de cette situation ne saurait nous laisser indifférent », a-t-il indiqué.

S’appuyant sur les chiffres émanant  de  la presse nationale, à savoir « 600 morts et près de 13.000 victimes », le maire de la commune de Treichville estime qu'ils sont effroyables. C’est pourquoi, lesélus locaux qui sont la continuité de l’État, ne sauraient rester insensibles face à cette situation alarmante.

Fort de cette délégation de pouvoirs, engageant une responsabilité des communes, le Fisu qui est une association des maires qui s’intéressent aux questions de sécurité et de sureté urbaine, a décidé de tirer la sonnette d’alarme. Il s’agit de contribuer à la prise de conscience des différents acteurs (gouvernement, agences de régulation, élus locaux, professionnels du secteur: transporteurs, conducteurs, usagers, forces de sécurité) en vue d’une convergence d’actions urgentes et durables.

Rappelons que les causes des accidents en Côte d’Ivoire sont d’ordre mécanique ou technique, éthique, liées aux équipements urbains et à la gestion des voies publiques.

En effet, de nombreuses routes sont dans un état difficilement praticable, les panneaux de signalisation sont invisibles ou absents sur les routes, les feux tricolores sont peu fonctionnels. Au niveau mécanique et technique, il y a le vieillissement de notre parc auto.

Aussi, un grand nombre de véhicules se déplacent sans visite technique, sans pneus de secours, sans triangles de signalisation et même sans assurance. Le permis de conduire est trop souvent délivré  avec complaisance.

Au niveau de l’éthique, il se pose la question de l'irresponsabilité de nombreux conducteurs, notamment les chauffeurs de véhicules de transport en commun. Ils conduisent parfois en état d'ébriété ou ils prennent des excitants. La pratique aveugle de la vitesse et le non respect du kilométrage autorisé, selon les zones. La création de sièges additionnels et la surcharge des véhicules…

Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info