Fait insolite : Le corps d'un élève exhumé par ses camarades à Divo

Fait insolite : Le corps d'un élève exhumé par ses camarades à Divo

 

 

 

Fait insolite : Le corps d'un élève exhumé par ses camarades à Divo

La ville de Divo risque d'emporter la palme des faits insolites cette année. Trois jours après la découverte d'un gamin de 7 ans amputés des globes oculaires, des élèves du collège racine pour n'avoir pas été associés aux obsèques de leur camarade, sont allés exhumer le corps au cimetière municipal nuitamment et l’ont transférer à la morgue.

Selon eux, les parents du défunt (Zouhou Richmond,  22 ans, élève en classe de terminale A) leur avaient rassuré que leur camarade sera inhumé le samedi matin. Et à leur grande surprise, au moment où ils s'apprêtaient à aller assister à la levée du corps le vendredi, ils apprennent que Zouhou Richmond décédé en début  de semaine des suites d'une courte maladie a été enterré le même jour aux environs de midi. Non contents, ils  sont allés assiéger la cour de la famille éplorée située au quartier Plateau à Divo . Il a fallu l'intervention de la police qui a utilisé les grenades lacrymogènes pour les disperser.

Malgré cela, les élèves n’en démordent  pas. Au moment où la police surveillait la famille et la cour du père inconsolable, ils se rendent  aux environs de 21h au cimetière  municipal situé à 4km du domicile des parents du défunt pour  exhumer le corps de leur camarade. Après avoir accompli leur sale besogne, ils vont mettre le corps à la morgue du centre hospitalier régional de Divo (Chr ) contre le gré des responsables de cette maison funèbre.

C'est le samedi 3 mai aux environs de 11h que Zouhou Richmond a été conduit à sa dernière demeure sous une forte escorte des éléments de la police,  des éléments de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire  basés à Divo (Onuci ).

Les élèves ont décidé de remettre le couvert le lundi. Le domicile de la famille éplorée est sous haute surveillance policière depuis le vendredi nuit pour éviter que les élèves ne s'en prennent à la famille qui est encore sous le choc de la disparition brutale de leur progéniture. Tout le monde s'interroge encore sur les réels motifs du comportement des élèves du collège racine qui ont souillé la mémoire de leur camarade.

Soumaïla Bakayoko

Correspondant régional