Examens scolaires:Des "faux" candidats pour lutter contre la fraude

Des élèves  en classe d'examen seront doublement surveillés
Des élèves en classe d'examen seront doublement surveillés
Des u00e9lu00e8ves en classe d'examen seront doublement surveillu00e9s

Examens scolaires:Des "faux" candidats pour lutter contre la fraude

Examens scolaires: Des "faux" candidats pour lutter contre la fraude
                                                                                                                         
                     
 C’est connu.A l’approche des examens à grand tirage en Côte d’Ivoire, des fraudeurs affûtent leurs armes.Chaque année, ils innovent dans les stratégies de tricherie. Mais,lors des prochaines évaluations,la mutuelle des enseignants du privé de Côte d’Ivoire (Mepci) a décidé de les contrer en élaborant aussi de nouvelles formes de lutte.

Il ressort,selon Tuo Kolo Remy,Pca de la Mepci,que 3000 observateurs sont déployées dans les centres d’examen sur toute l’étendue du territoire nationale.Avec pour objectif de décourager et de traquer les éventuels fraudeurs. Notamment,  des candidats, des examinateurs, des surveillants, des parents d’élèves, « des mercenaires », des chefs de secrétariats ou de centres.

 La stratégie a consisté à infiltrer le système d’organisation des examens de fin d’année des classes de Cm2, troisième et terminale. Ces 3000 observateurs recrutés sont en réalité soit de « faux candidats » inscrits sur les listes des candidats du Bac, du Bepc et du Cepe et de l’entrée en 6e.

« Pour les candidats que nous comptons mettre dans le circuit leurs dossiers ont été confectionnés en début d’année. Ce sont pour la plupart des candidats libres. Notre stratégie est de les mettre dans les salles de composition pour observer les comportements de tous ceux qui veulent prendre part à la fraude. Au besoin ils peuvent susciter la tricherie et voir comment les surveillants, les examinateurs et les candidats en pleine composition vont réagir.Après quoi, ils devront nous présenter un rapport qui va nous situer sur cette triste réalité. Qui continue de dévaluer nos diplômes », a justifié M.Tuo Kolo Remy.

Ce combat mené  a également pour objectif de réduire de façon générale l’implication des enseignants et particulièrement ceux du privé dans la fraude aux examens.

Selon une enquête diligentée par cette structure, 90% des fraudeurs relèvent du secteur privé. « Généralement, la  plupart de ce groupe de travailleurs n’a plus de salaire à partir de  mai jusqu’à la rentrée prochaine. Tous ceux qui ont été pris dans les réseaux de tricherie ont indiqué qu’ils le font essentiellement pour des besoins pécuniaires. Ils participent donc à la fraude pour survivre pendant cette période de vache maigre », a-il ajouté.

C’est pourquoi, cette organisation appelle les acteurs du système éducatif, notamment le gouvernement et les fondateurs d’écoles à améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants du secteur privé.

 A l’endroit de ceux-ci, la Mepci leur demande d’éviter de compromettre leur avenir en se départant de ces pratiques qui ternissent l’image de la corporation. « Il faut redorer le blason des enseignants du privé. Etant donné que ce secteur est pourvoyeur d’emploi puisqu’il représente plus de 60% de l’effectif de la grande famille de l’éducation nationale », a révélé Tuo Kolo Remy.
 
ALFRED KOUAME
CORRESPONDANT