Évaluation à mi-parcours: Le Parses passe en revue ses projets de recherche

Les trois membres du comité d’évaluation du Pasres.
Les trois membres du comité d’évaluation du Pasres.
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Évaluation à mi-parcours: Le Parses passe en revue ses projets de recherche

Au siège de l’institution, sis à Adiopodoumé, au PK 17 route de Dabou, le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres) a organisé le 12 février, une session d’évaluation. « L’objectif est d’apprécier l’état d’avancement des projets que nous avons financé », a expliqué Dr. Sangaré Yaya, secrétaire exécutif du Pasres. Et d’ajouter: « il est important de nous assurer que les ressources que nous mettons à la disposition des chercheurs soient bien utilisées. Et ces derniers doivent pouvoir bénéficier des conseils et l’expertise de personnalités scientifiques que nous invitons pour atteindre les résultats attendus de leurs travaux de recherche ». Dr. Sangaré avait à ses côtés les professeurs Biaka Zasseli et Adohi Krou Viviane. Qui constituaient les trois membres du Comité d’évaluation.

Le premier projet a porté sur le thème: « Ecosystème et développement durable en Côte d’Ivoire: regard socio-anthropologique sur les rapports Hommes-Environnements à Korhogo et Daloa ». Il a été présenté par Dr. Djedou Martin Amalaman, socio-anthropologue et enseignant-chercheur.

Cette étude qui a été financée à hauteur de 8 millions F Cfa par le Parses, consistait à « diagnostiquer (à Korhogo et à Daloa) les activités humaines anti-écosystème et anti-développement durable, ainsi que les savoirs locaux des populations en matière de préservation de l’environnement et leurs capacités de résilience face aux changements climatiques », a expliqué l’auteur. Qui ajoute que ses travaux se trouvent à la phase de traitement des données et de rédaction du rapport final.

Dr. Martin Amalaman a ensuite présenter quelques résultats de sa recherche. Selon l’auteur, les pratiques qui causent d’énormes préjudices à l’écosystème à Korhogo sont, entre autres, le défrichement des surfaces pour la culture de noix de cajou, la coupe et la vente de bois de karité, l’exploitation frauduleuse du bois, la destruction et vente de plants médicinales, l’orpaillage clandestin, l’utilisation des pesticides obsolètes, etc.  Et de faire ressortir: « les populations estiment que ces comportements sont normaux pour leur subsistance et la lutte contre la pauvreté ». D’ailleurs, pour les populations, « ce que l’orpaillage clandestin permet d’avoir en un an, la culture du coton et de la noix de cajou ne peut pas l’offrir en dix ans ».

A la suite de sa présentation, les membres du comité d’évaluation ont apporté un regard critique sur le travail scientifique à leur soumis. Il en est ressorti une question centrale: qu’est-ce qui doit être proposé à ces populations comme moyens de substitution ? Cela est un préalable, ont-ils dit. Avant de parler de les sensibiliser et les amener à préserver leur environnement.

Le deuxième chercheur, Dr. Akpa Gnagne Alphonse, a présenté les résultats de ses travaux axés sur « Autonomisation des femmes du Grand-Bouboury dans le circuit de production de l’attiéké ». L’objectif du projet est d’apporter un appui technique et financier aux femmes qui fabriquent l’attiéké dans la localité de Dabou. Il a relevé dans sa présentation les actions qui ont été menées au profit de 32 femmes. « Elles ont été alphabétisées puis formées à la comptabilité simplifiée. Ces femmes ont aussi bénéficié de fonds pour la réalisation d’Activités génératrices de revenu (Agr), etc. », a expliqué Dr. Akpa Gnagne. Il a bénéficié d’un financement de 7,7 millions de F Cfa du Pasres. Ce travail a aussi fait l’objet de critiques dans la forme et le fond, notamment sur les critères que le chercheur à utiliser pour choisir les 32 femmes bénéficiaires de son projet à Dabou.

Au terme de cette séance d’évaluation, les deux auteurs ont été invités à affiner leurs travaux de recherche pour que les rapports finaux répondent au mieux aux exigences de la recherche scientifique.

GUY-ASSANE YAPY