Éradication de la trypanosomiase: Les recherches continuent pour trouver un test de diagnostic rapide

Éradication de la trypanosomiase: Les recherches continuent pour trouver un test de diagnostic rapide

A cet effet, une réunion internationale s’est tenue du 6 au 8 mars 2018, à la salle de conférence de l’Institut Pierre Richet (Ipr) de l’Institut national de la santé publique (Insp) de Bouaké. Celle-ci a été suivie le 9 mars, d’une visite de terrain à Bonon. Il s’agit de la deuxième réunion technique des partenaires du projet Ditect-Hat, avec pour thème: « Etat d’avancement et perspectives des activités du projet Ditect-Hat ».

Lejon Veerle, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) et coordinatrice du projet Ditect-Hat, a expliqué l’importance de cette réunion d’évaluation.

« Vous savez qu’il existe des tests de diagnostic rapide pour le Vih-Sida et pour le paludisme. C’est-à-dire qu’on pique au bout du doigt du patient, il y a une goutte de sang qu’on prélève et tout de suite, on lui dit si le test est positif ou non. Mais pour en arriver à l’utilisation dans les centres de santé, il a fallu, d’abord, faire une évaluation pour être sûr que lorsque le test est positif, cela correspond à un vrai malade. Et nous sommes à ce stade, dans le cadre de la trypanosomiase », a-t-elle précisé.

Or, il se trouve que plusieurs tests de diagnostic rapide ont été élaborés par plusieurs laboratoires. « Il y a au total quatre tests que nous avons récupérés pour les tester », a-t-elle révélé. Mais, il se trouve qu’au terme de la réunion, aucun des tests n’a pu être retenu par les chercheurs. « Les recherches se poursuivront jusqu’en 2019 », a tenu à préciser, Dr Dramane Kaba, directeur de l’Ipr/Insp. Qui a rappelé que la trypanosomiase est une maladie très ancienne et qui a été à la fois négligée et oubliée, ce qui bien évidemment a entraîné sa résurgence dans certaines zones de la Côte d’Ivoire.

A savoir, les régions du centre-ouest qui sont des zones à fortes productions cacaoyères et caféières. « Depuis 2009, nous sommes à une dizaine de cas diagnostiqués chaque année dû au fait que nous baissons la garde à chaque fois », a-t-il déploré. Et de rassurer qu’ils resteront en éveil pour que cette maladie transmise par la mouche tsé-tsé disparaisse de la Côte d’Ivoire et sur le reste du continent en 2020.

Notons que les chercheurs, plus d’une vingtaine, sont venus de la France, de la Belgique, du Royaume-Uni, de la Rd Congo, de la Guinée, du Burkina Faso de l’Ouganda, et bien sûr de la Côte d’Ivoire.

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL