Enseignement supérieur: Les annuaires statistiques présentés à Gnamien Konan

Le ministre Gnamien Konan (à droite) et le Pr  Moussa Sylla, directeur de la planification et de l’évaluation.
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Enseignement supérieur: Les annuaires statistiques présentés à Gnamien Konan

Officiellement, l’Enseignement supérieur comptait  176504 étudiants pour l’année académique 2013-2014 contre 169946 en 2012-2013. Ils ont été répartis dans 217 établissements, à savoir 5 universités publiques, 2 grandes écoles publiques sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, notamment l’Ens et l’Inphb ; 30 grandes écoles publiques hors tutelle du ministère, 27 universités privées et 153 grandes écoles privées. Le budget de fonctionnement de l’enseignement supérieur voté en 2013 est estimé à 115 962 008 822 Fcfa et le montant exécuté à 117 593 625 701 Fcfa. En 2014, il a été estimé à 127 383 359 899 F et le montant exécuté à 129 920 780 347 F. En 2013, les oeuvres universitaires se chiffraient à plus de 15 milliards de F et en 2014, à plus de 10 milliards. Quant aux bourses d’étudiants, elles s’élevaient à plus de 11 milliards en 2013 comme en 2014.
Ces chiffres ont été donnés par le Pr Moussa Sylla, directeur de la planification et de l’évaluation, lors de la cérémonie officielle de présentation des annuaires statistiques de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique 2013-2014.  C’était au cours d’un atelier qui a eu lieu, récemment, à l’Ecole nationale supérieur de statistique et d’économie appliquée (Ensea).« Rien qu’à regarder l’effectif des étudiants, il faut déjà prendre des dispositions. Cette augmentation va avoir des répercussions sur les bourses, les œuvres universitaires, les locaux, etc. C’est tout cela qu’il faut prendre en compte pour faire une meilleure planification de notre système », a dit le Pr. Moussa Sylla. Celui-ci a relevé des difficultés dans la collecte des informations. « Il faut que les gens acceptent de collaborer, de renseigner les documents dans les délais. Si cela est fait, les autres difficultés pourront se résoudre facilement ». Lors des échanges, des faiblesses ont été constatées dans les chiffres donnés dans certains secteurs. Cependant, la majorité a salué les efforts de la direction de la planification et de l’évaluation pour disposer de données statistiques, malgré les conditions difficiles de travail.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan, a rappelé l’importance de disposer de statistiques qui sont de précieux outils d’aide à la décision. Il a aussi fait remarquer, faisant allusion aux faiblesses du document, qu’avec le temps, la Côte d’Ivoire finira par disposer de données fiables. A ce propos, une étude de l’Uemoa, réalisée de février 2004 à septembre 2005, a constaté un énorme déficit de données statistiques fiables et à jour concernant l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.  Ce constat est, selon lui, confirmé par l’Unesco qui déclare que  de nombreux pays ne sont pas en mesure d’en fournir dans ce sous-secteur. Ce qui a conduit des partenaires techniques et financiers à lui apporter leur appui. Gnamien Konan a aussi indiqué qu’au niveau de la Côte d’Ivoire, ce fut d’abord le Projet d’appui au secteur éducation/formation (Pasef) qui a pris fin en août 2012. Dans le cadre de ce projet financé par la Banque mondiale, l’appui à la collecte et au traitement des données, au titre de l’année académique 2006-2007, a permis de mettre au point l’annuaire statistique de l’Enseignement supérieur de cette année.

Marie-Adèle Djidjé