Enseignement supérieur: La Côte d’Ivoire championne régionale de la production des mooc

Bakayoko-Ly Ramata, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Bakayoko-Ly Ramata, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Bakayoko-Ly Ramata, ministre de l'Enseignement supu00e9rieur et de la Recherche scientifique.

Enseignement supérieur: La Côte d’Ivoire championne régionale de la production des mooc

Enseignement supérieur: La Côte d’Ivoire championne régionale de la production des mooc

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bakayoko-Ly Ramata, a procédé le vendredi 21 juillet, à l’inauguration du studio d’enregistrement de vidéos pédagogiques dans le cadre de la mise en œuvre du projet Amruge-Ci du (C2d).

Selon Jemaiel Ben Brahim Directeur Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la francophonie (Auf), la pédagogie universitaire va évoluer. Avec des clips et des vidéos, l’enseignant peut délocaliser certaines parties de son court à domicile. Ce qui permettra de libérer des infrastructures. Et l’enseignant, pourra bâtir son intervention autour des difficultés éprouvées par les apprenants en regardant les vidéos.

« L’enseignant qui disait jadis quand il voyait les étudiants : où est-ce que nous sommes arrivés la dernière fois ? Va maintenant poser une autre question. « Qu’est-ce que vous avez appris depuis le dernier cours et quelles sont les difficultés que vous avez éprouvées ? », a-t-il dit, en saluant la stratégie et la vision de la Côte d’Ivoire qui veut tirer un maximum de profit de cette innovation majeure, de cette chance. « Avec 9 mooc (des portails de cours en ligne) la Côte d’Ivoire se positionne en championne régionale au niveau de la production des mooc ».

Développer le numérique éducatif

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, s’est réjoui de l’inauguration de ce studio d’enregistrement de vidéos pédagogiques qui vient compléter les outils mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire, pour développer le numérique éducatif. « Au niveau du système de l’Enseignement supérieur, nous avons d’abord les universités publiques et les grandes écoles publiques qui ont été reliées à une interconnexion. Ce studio est dans un centre appelé centre de ressources numériques pédagogiques avec des salles multimédias », a-t-elle dit.

En indiquant qu’il sera pris en compte la formation des enseignants-chercheurs, le renforcement des capacités grâce au partenariat de l’Agence universitaire de la francophonie qui apporte son expertise. Elle a par ailleurs fait remarquer que le numérique éducatif, permet d’améliorer la qualité de la formation. Parce que les apprenants peuvent avoir accès aux ressources pédagogiques aussi bien nationales qu’internationales.

« Ils peuvent également enregistrer des vidéos pour faire des démonstrations de cas pratiques, de cas cliniques, et donc forcément, l’étudiant a une meilleure compréhension du cours, que s’il était uniquement magistral. Ce qui permet de réduire le temps présentiel ».

Réduction des cours magistraux

Ainsi donc, les cours magistraux vont être réduits, et plus de temps, sera accordé aux travaux pratiques, pour les enseignements dirigés ; ce qui favorisera davantage d’interaction avec les étudiants.

Bakayoko-Ly Ramata a fait remarquer que de ce fait, l’étudiant sera  responsabilisé et deviendra co-responsable de sa formation. Puisqu’il va aller à la recherche de la documentation et s’instruire. Au point d’avoir  des informations que l’enseignant n’a pas.

« C’est une grande avancée, une innovation majeure », a-t-elle déclaré, avant de féliciter, les champions et championnes du numérique éducatif, qui ont fait des mooc des cours en ligne, qui placent la Côte d’Ivoire dans le peloton de tête pour l’élaboration des cours en ligne dans la sous-région.

Le coût de l’investissement est très important. Un bâtiment dont le coût est estimé à 700 millions a été mis en place pour l’université virtuelle. Des smartphones d’une valeur de 100.000Fcfa chacun, ont été donnés à 3500 étudiants. Quand à ce studio d’enregistrement, la contribution du C2d est estimée à 8,3 milliards de Fcfa.

Le directeur général de l’université virtuelle, Pr Koné Tioman, lui, a indiqué que ce studio apporte deux choses à l’université virtuelle : la qualité de la formation. « Si nous voulons que l’insertion de nos diplômés soit facilitée, il faudrait que la formation qui leur est dispensée soit de très bonne qualité », a-t-il déclaré.

En indiquant que ce dispositif est une ressource numérique qui peut être diffusée par les voies numériques conventionnelle. Et permet d’atteindre facilement le plus grand nombre.

Ce dispositif va, selon lui, contribuer fortement à l’émergence de la Côte d’Ivoire qui a besoin de former une masse critique de jeunes étudiants dans tous les domaines de formation. « Ce studio est à Ufhb, mais c’est un bien commun. Puisque l’université virtuelle a pour mission de mutualiser les ressources, dans ce studio, les étudiants vont co-construire ensemble des ressources qui seront des ressources nationales et qui vont servir à toutes les universités et grandes écoles ».

Marie-Adèle Djidjé