Enlèvement d’enfants: Des rumeurs créent la panique à Yopougon

Enlèvement d’enfants: Des rumeurs créent la panique à Yopougon

Enlèvement d’enfants: Des rumeurs créent la panique à Yopougon

La police nationale s’est prononcée sur des prétendus enlèvements d’enfants perpétrés le jeudi 29 janvier dans la commune de Yopougon. Où des individus accusés d'enlèvement d'enfants ont été lynchés.

Dans un communiqué qui fait le point de la situation, la police nationale a indiqué que « pour l’instant, tous ces faits procèdent des rumeurs ou messages colportés par des individus ou transmis par des téléphones portables. Ci-dessous le communiqué intégral signé du Directeur Général de la Police Nationale, Bredou M’Bia où les populations sont invitées à observer des consignes de sécurité.

Par ailleurs et bien avant la psychose qui s'est emparée de Yopougon le jeudi, le ministre d’État, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko a confirmé que 25 cas d’enlèvement et de mutilation d’enfants sont avérés, à ce jour, dont "5 cas de découvertes d’enfants mutilés et 20 cas de cadavres". La semaine dernière le directeur général de la police avait affirmé qu’en deux mois 21 cas d’enlèvement avaient été enregistrés.

 



COMMUNIQUÉ DE LA POLICE

Événements relatifs au phénomène d’enlèvement d’enfant

Ce jour, 29 janvier 2015, nous avons noté les situations se rapportant au phénomène « enlèvement d’enfants » qui suivent :

Dame ADIDA GUIMAN, commerçante propriétaire d’une quincaillerie sise au quartier Bonikro de Yopougon, a été victime de vol à l’arrachée dans son établissement. Son mari du nom de MUNIRU AKIN WANDE ayant pris en chasse les voleurs est rentré dans un caniveau avec son véhicule au sous-quartier Maroc de Yopougon. Les passants et le voisinage des lieux ayant suivi l’action ont conclu à une tentative d’enlèvement d’enfant en se regroupant en grand nombre en ce lieu.

L’élève KEBE DIANE HERMANN, en classe de 4ème au Collège Moderne Anador résidant aux Deux-Plateaux a passé la nuit d’hier (Ndlr : 28 janvier) à aujourd’hui (Ndlr : 29 janvier) chez une de ses camarades au quartier Maroc après le match Côte d’Ivoire-Cameroun.

Ce matin, elle est descendue de l’immeuble avec la fille de la voisine de sa camarade qu’elle connait bien pour aller acheter de la cigarette. De la boutique, elle partait avec la fille pour une autre course juste à côté quand la mère de l’enfant qui les suivait des yeux depuis son appartement, est brusquement descendue pour lui arracher sa fille de sa main. Les riverains présents, ayant suivi la scène ont immédiatement conclu à un enlèvement d’enfant et se sont rués sur elle pour la lyncher. Elle a eu son salut en remontant rapidement à l’immeuble chez sa camarade. La Police, arrivée sur les lieux a pu l’exfiltrer pour la conduire au Commissariat de Police du 17ème Arrondissement.

Demoiselle ATTEBY MIREILLE, étudiante a vu pleurer deux (02) enfants qui avaient des difficultés pour traverser la rue au niveau du carrefour Amondji à Yopougon. Elle a donc demandé au sieur TRAORE ABOUBACAR (une connaissance à elle) d’aider les enfants à traverser la rue. C’est ainsi que ce dernier a invité les enfants à monter sur sa moto pour les faire traverser. Les jeunes du quartier ayant suivi la scène, se sont rués sur TRAORE ABOUBACAR pour le lyncher. Secouru par les forces de l’ordre, ce dernier attend d’être évacué dans un centre de santé par les Sapeurs-Pompiers

Pour l’instant, tous ces faits procèdent des rumeurs ou messages colportés par des individus ou transmis par des téléphones portables.

La Police appelle les populations au calme et à la retenue comme d’habitude et leur demande de faire confiance aux forces de sécurité et de défense qui font des patrouilles régulières en ce moment sur toute l’étendue du territoire national.

C’est le lieu de rappeler à la population l’observation des dispositions suivantes :

Ne pas lyncher les suspects considérés comme enleveurs d’enfants ;

Une fois interpellés, les conduire à un poste de police ou au Commissariat le plus proche ou aux différents patrouillés qui sillonnent actuellement les artères de la ville d’Abidjan et de celles de l’intérieur du pays ;

Appeler aux numéros verts suivants: 100 ;110 ; 111, 170 (Police) ; 145 pour la Gendarmerie ;

116, Ministère de la Solidarité de la Famille de la Femme et de l’Enfant.

Le Directeur Général de la Police Nationale

BREDOU M’BIA

Administrateur Général de Police

NB : Le titre est de la rédaction