Emploi jeunes: Le Fnj veut créer 25 000 emplois en 2 015

Lancina Bamba, Dg du Fnj.
Lancina Bamba, Dg du Fnj.
Lancina Bamba, Dg du Fnj.

Emploi jeunes: Le Fnj veut créer 25 000 emplois en 2 015

Avec nos ressources propres, nous envisageons la création de 25 000 emplois en 2015». Le directeur général du Fonds national de la jeunesse (Fnj), Lancina Bamba, a ainsi exposé les ambitions de sa structure pour la nouvelle année, lors d’une rencontre, le 24 décembre, au siège du Fnj, à la Riviera 3. Selon lui, ces emplois vont coûter 4,200 milliards de Fcfa au fonds. «Mais aujourd’hui, nous avons une capacité opérationnelle de créer 100 000 à 200 000 emplois par an», précise-t-il.  Il salue ainsi «la capacité opérationnelle» du Fnj qui, selon lui, «n’est plus à démontrer». Seulement, estime-t-il, son niveau de création d’emplois dépend des ressources dont il dispose. Le directeur général du Fnj appelle alors à «une implication forte des partenaires financiers, au-delà de l’Etat». 
Pour l’année qui vient de commencer, Lancina Bamba annonce qu’un point d’honneur sera mis sur «les projets clefs en main» qui ont un fort potentiel de création d’emplois. Il explique que ce type de projets a également l’avantage de contribuer au renforcement de la cohésion sociale, l’autre mission du Fnj.
La mise en œuvre de ces projets se fera en partenariat avec les collectivités décentralisées. Puisque les mairies et les conseils régionaux connaissent mieux les potentialités locales. Quant aux bénéficiaires, ils sont associés à l’aspect théorique des projets ; ce qui leur permet de bien s’en imprégner et de se les approprier. Tandis que la mise en œuvre leur incombe uniquement. «Le Fnj ne mettra pas d’argent liquide à la disposition des jeunes, mais du matériel de production qu’ils utiliseront», prévient-il. «Nous nous occupons de l’élaboration du projet mais sa mise en œuvre est l’affaire exclusive des jeunes», souligne-t-il.
10 718 emplois créés en 2013 et 2014
Les collectivités décentralisées devront accompagner les jeunes à… solutionner les aspects qui ne sont pas forcément prévus dans le projet ou qui sont de nature à alourdir le coût du projet, indique Lancina Bamba. Il pense que ces collectivitéssont doublement bénéficiaires de tels projets. «Ces projets résolvent la question du chômage et, par ricochet, celle de la sécurité à travers la création d’emplois et de richesses pour les jeunes. La création d’emplois booste forcément l’activité économique au plan local. Les collectivités ont tout à gagner dans cette collaboration avec le Fnj», estime-t-il.
Au cours d’une cérémonie-bilan, le 29 décembre, dans un restaurant à Cocody, Lancina Bamba a loué les prouesses du Fonds. «La pertinence du Fonds est avérée et positionne le Fnj comme l’outil incontournable dans la lutte contre le chômage des jeunes par la création d’emplois pérennes, à travers l’insertion socioprofessionnelle réussie des jeunes par la promotion de l’entrepreneuriat», s’est-il félicité. Et d’expliquer qu’en deux ans (2013 et 2014), ce sont 103 projets qui ont été financés ou sont en cours de financement, pour un montant global de 2,500 milliards de Fcfa. Il s’agit de 88 projets individuels et 15 projets collectifs clefs en main.
Les projets individuels ont créé 742 emplois directs et 950 emplois induits. Tandis que les projets collectifs ont généré 1 551 emplois directs et 7 275 indirects. Soit un total de 10 718 emplois créés en deux ans.
Sur les 103 projets, fait remarquer Lancina Bamba, 51 entreprises sont effectivement et entièrement installées depuis 2013. Aujourd’hui, 50 de ces entreprises (qui sont des start-up), sont en fonction. Alors que les statistiques internationales veulent que plus de la moitié des start-up disparaissent durant les deux premières années d’existence. 
Il a annoncé qu’en 2015, le Fnj ambitionne de créer un projet collectif clef en main dans chaque département de Côte d’Ivoire. «Le Fnj sera davantage présent dans le milieu rural, avec des moyens de production modernes. Il s’agira de faire partir le développement du monde rural vers le monde urbain, de faire partir l’émergence des villages, des campagnes, vers les villes», projettele directeur général.

PASCAL SORO