Embouteillage à la Riviera II : Les chauffeurs de "Woro Woro" font de la surenchère
Embouteillage à la Riviera II : Les chauffeurs de "Woro Woro" font de la surenchère
Les travaux de construction des échangeurs et du pont Henri Konan Bedié, à Abidjan Riviera II continuent de perturber la circulation, en créant de nombreux embouteillages aux heures de pointe. Pour espérer obtenir la recette journalière, certains chauffeurs de véhicules Woro Woro, font de la surenchère.
« On est obligé de fixer le prix du transport, de la distance ralliant la Riviera II à Cocody Saint Jean à 300Fcfa, au lieu de la somme de 250Fcfa, homologuée pour cette distance », a témoigné M. Traoré Ali. Ce chauffeur de taxi « woro woro », explique que les passagers doivent « débourser la somme de 50Fcfa en plus, pour leur permettre de couvrir les frais du carburant. « Aux heures de pointe, nous gaspillons du carburant, en passant 1H à 1h30 de temps dans l’embouteillage. Alors que cette distance est parcourue en moins de 10 minutes quand le trafic est fluide », a t-il justifié.
Un autre conducteur de taxis communaux dit avoir trouvé une autre solution pour éviter les bouchons provoqués par l’embouteillage. « Pour éviter de gaspiller mon carburant et perdre du temps dans ces nombreux bouchons, je refuse des passagers. Ceux d’entre eux qui insistent, sont ainsi obligés de me faire une offre intéressante », a-t-il préconisé pour juguler la situation.
Quant aux passagers, ils ne cachent pas leur impuissance. "On n’a pas le choix. Et on est obligé de subir le diktat des transporteurs. Pis on n’est pas véhiculé. En attendant la fin des travaux, on essaie de s’adapter", a déploré M. Kouakou David, enseignant dans un établissement privé à Cocody.
Plusieurs autres passagers, attroupés à un carrefour d’Abidjan- Riviera II, au niveau du supermarché, antérieurement appelé « Leader Price », disent subir ce même sort. « Voyez, à cette heure nous avons des difficultés pour trouver un véhicule. Arriver à l'heure au travail est une priorité. C'est contraignant! », a-t-il admis.
Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info