Education nationale: Le redoublement des classes coûte 96 milliards de Francs Cfa à l’Etat de Côte d’Ivoire

Selon un rapport de la Conférence des ministres de l’éducation des pays ayant le français en partage (Confemen), le taux de redoublement des classes en Côte d’Ivoire est de 19% dans les écoles primaires et secondaires.

Pour gérer cette déperdition, l’Etat perd 96 milliards de francs Fcfa. Cette information a été rendue publique par Beugré Yao Gnamien, responsable de la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’enseignement technique (Drenet Abidjan 4) au cours d’une séance de travail qui a eu lieu, le mercredi 12 février dernier, au palais de l’Unité d’Abobo-Baoulé (commune d’Abobo).

Cette rencontre avait pour objectif d’attirer l’attention des enseignants, des organisations syndicales des parents d’élèves, des autorités éducatives, des fondateurs et directeurs d’études, des élus, des Ong impliquées dans les questions liées à l’éducation nationale, des partenaires du système éducatif… sur le redoublement en milieu scolaire en vue de trouver des solutions durables.

Etant donné que ce taux  de redoublement au plan national (19%) reste plus élevé par rapport à ceux de certains pays de la sous-région, notamment le Sénégal (5%).

Pour elle, plusieurs facteurs expliquent ce taux élevé : entre autres, les pratiques pédagogiques et méthodes d’évaluation en vigueur inadaptées, programmes scolaires non achevés, faiblesse de l’encadrement des élèves par les parents, les fréquentes perturbations des enseignements, élèves peu motivés…

La patronne a exhorté tous les acteurs à se mobiliser pour lutter contre le redoublement devenu «  une maladie dans le système éducatif ivoirien ».

Les autres points débattus au cours de cette rencontre ont porté sur l’école obligatoire à partir de l’année scolaire 2015-2016, la violence en milieu scolaire et les enlèvements des enfants.

Sur cette dernière préoccupation qui est d’actualité, les participants ont été sensibilisés à redoubler de vigilance face à ce phénomène, à mettre en place des comités de vigilance, renforcer l’encadrement des enfants et trouver des stratégies avec l’appui des forces de l’ordre pour lutter contre ce nouveau fléau.

ALFRED KOUAME

CORRESPONDANT