Ebola: "La maladie ne va pas être exportée", assurent des Chefs d’États africains

Une carte  des foyers atteints par le virus d'Ebola
Une carte des foyers atteints par le virus d'Ebola
Une carte des foyers atteints par le virus d'Ebola

Ebola: "La maladie ne va pas être exportée", assurent des Chefs d’États africains

Ebola: "La maladie ne va pas être exportée", assurent des Chefs d’États africains

« Nous, Chefs d’État, voulons assurer la communauté internationale que la maladie ne va pas être exportée. Nous l’assurons que nous avons pris des mesures au niveau des ports internationaux d’entrée ». C’est l’assurance donnée par les Chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union du fleuve Mano (la Sierra Leone, leLibéria, la Guinée et la Côte d’Ivoire) et leurs partenaires au développement.

Ils ont tenu ces propos le vendredi 1er août à Conakry (République de Guinée), dans le communiqué qui a sanctionné la rencontre visant à passer en revue la situation de l’épidémie Ebola et  d’adopter des stratégies communes en vue de la riposte dans la sous-région.

Pour eux, « les contacts et les personnes sous surveillance seront listées et les informations seront fournies à chaque État membre pour que ces personnes ne puissent pas voyager hors de leur pays respectifs jusqu’à la levée de la restriction ».

L’Ebola « est un problème international qui mérite une réponse internationale... Nous nous engageons à jouer notre rôle pour mettre fin à la progression de cette maladie dans les meilleurs délais ». Avant de préciser:« la communauté internationaleappuiera les États membres en vue de renforcer les capacités pour la surveillance, le suivi de contacts, la gestion des cas et les capacités des laboratoires ».

Les Chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union du fleuve Mano reconnaissent, entre autres, que « pris individuellement, les États membres ne disposent pas de capacités de réponses suffisantes pour venir à bout de l’épidémie d’Ebola sans aucune intervention concertée ».

Pour eux, « si des mesures adéquates et harmonisées ne sont pas prises, le caractère transfrontalier de l’épidémie et le risque de propagation s’étendra  au-delà des États membres de l’Union du Fleuve Mano ».

Selon le dernier bilan de l'Oms publié le 31 juillet, « 1323 cas de fièvre hémorragique ont été répertoriés depuis le début de l'épidémie, en février, dont 909 confirmés comme étant dus au virus Ebola. Parmi ces cas, 729 personnes sont mortes. La Guinée, avec 339 morts, est à ce jour le pays le plus touché. En Sierra Leone, 233 malades sont décédés et au Liberia, 156 ont succombé à la fièvre hémorragique ».

Transmission

Le virus Ebola s’introduit dans la population humaine après un contact étroit avec le sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés. En Afrique, l’infection a été constatée après la manipulation de chimpanzés, de gorilles, de chauves-souris frugivores, de singes, d’antilopes des bois et de porcs-épics retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale.

Il se propage également en ayant des contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides. Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent aussi jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola. Le sperme peut continuer de transmettre le virus jusqu’à sept semaines après la guérison clinique. (Source
 www.who.int)

Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info