Eaux et forêts: 987 élèves formés et non intégrés crient à l’injustice

Eaux et forêts: 987 élèves formés et non intégrés crient à l’injustice

Eaux et forêts: 987 élèves formés et non intégrés crient à l’injustice

Toutes les démarches entreprises pour leur insertion dans l’administration forestière ont échoué.  Meetings,  sit-in, plaidoyers, rencontres avec les responsables de grandes institutions républicaines (conseiller de la Présidence de la République, cabinet des ministères sous tutelle, membre du gouvernement, chancellerie, grand médiateur…). Le tout assorti de quelques promesses non tenues de certaines autorités. Telle est la situation que vivent 987 élèves officiers et sous-officiers des eaux et forêts formés et non intégrés.Ce problème qui dure depuis 5 ans a été encore dénoncé récemment à l’Institut sacré cœur d’Adjamé au cours de l’assemblée générale présidée par le collectif des officiers et sous-officiers des eaux et forêts formés et non intégrés.

Selon leur porte-parole Ouattara Ziepleu Lacina, la situation est très préoccupante d’autant que le gouvernement a privilégié l’intégration des ex-combattants dans l’administration forestière au détriment  des 987 élèves formés pour la même cause. « Jusqu’à ce jour, rien n’est fait pour nous alors que nous constatons la fin de la formation de nos frères les ex-combattants qui s’apprêtent à aller en stage pour 6 mois à l’Oipr et à la Sodefor, structures sous tutelle respectivement des ministères de l’Environnement et du développement durable et du ministère des Eaux et Forêts censés nous employer », interpelle le collectif.

Tout en saluant les efforts du gouvernement allant dans le sens de la réinsertion des ex-combattants aux eaux et forêts,  ces élèves ne veulent pas être des laissés pour compte. « On pourrait même penser à une injustice de la part du gouvernement si cela se faisait ainsi », déplorent-ils.

Par ailleurs, ces élèves demandent au Premier ministre Daniel Kablan Duncan de « joindre l’acte à la parole ». Car, celui-ci avait déclaré le 5 septembre 2013 lors d’une conférence de presse à l’immeuble Sciam d’Abidjan-Plateau qu’une commission interministérielle  était  en train de travailler pour la résolution définitive de ce problème.

Aujourd’hui, ils sont obligés de vivre dans des conditions difficiles que leur impose ce chômage. 

Pour se faire entendre, ces élèves qui se disent excédés par cette situation, veulent se constituer prisonniers à la préfecture de police d’Abidjan, le 5 mai prochain, si rien n’est fait. Ils ont reçu le soutien de la Coalition nationale des agents techniques des eaux et forêts qui leur a demandé de se mobiliser en vue de résoudre l’injustice dont est victime cette corporation. « Mobilisons-nous. Vous serez intégrés de gré  ou de force », a lancé le lieutenant Alidjou Touré,  porte-parole de nouveau syndicat.

Pour rappel, les 987 élèves sont tous issus de l’Ecole de faune et des aires protégées de Bouaflé (Efap), de l’Ecole de spécialisation en foresterie du Banco (Esf), placée sous tutelle de l’institut national de formation professionnelle agricole ( Infpa), et enfin de l’Ecole supérieure d’agronomie (Esa) de l’institut national polytechnique Houphouët-Boigny (Inp-Hb).

En effet, avant 2010, les élèves eaux et forêts passaient un concours pour être intégrés à la Fonction publique. La suspension dudit concours a eu pour conséquence l’existence sur le carreau de 987 formés aux métiers des eaux et forêts. Soit au total onze promotions, de 2009 à 2013.

Alfred Kouamé