Développement de l’Afrique: Une ONG appelle à plus de responsabilité

La présidente de la Communauté sociale des croyants, Alice Marylise Zuber (au milieu) et Wêrê Wêrê Liking, la présidente fondatrice du village Kiyi (à l'extrémité gauche)
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Développement de l’Afrique: Une ONG appelle à plus de responsabilité

Développement de l’Afrique: Une ONG appelle à plus de responsabilité

« L’Africain doit  être d’abord responsable de lui-même. Mais, s’il arriverait qu’il ne sait pas l'être, la Communauté sociale des croyants pourra l’aider et le guider. D’où notre assistance aux citoyens ». Ces propos sont d’Alice Marylise Zuber, présidente de la Communauté sociale des croyants (Csc) dénommée en allemand Sozial glaubensgemeinschatf (Sgg). Cette communauté a prononcé, ce samedi 13 septembre, à Abidjan-Plateau, une conférence sur l’éveil de la conscience et la délivrance de l’être humain.

Se rassembler pour mieux se connaître, également rassembler toute personne qui croit mais retenue parfois par des facteurs négatifs susceptibles d’être surmontés. Tel est l’objectif de cette structure qui entend donner les recettes d’une réussite sur terre, à travers la croyance. « Il y a deux questions qu’un homme doit se poser. D’abord qui suis-je ? Et quel est le but de mon existence dans ce monde? », souligne la conférencière. Elle ajoute que de la réponse à ces deux questions découlent d’autres comme les causes d'un échec dans toute entreprise.

Mais à l’en croire, si l’objectif de sa communauté est de rassembler toute personne qui croit, la croyance ne fait pas nécessairement allusion à Dieu. « On peut croire à la matière et non en Dieu », dit-elle, tout en relevant: « la religion ne sauve pas, mais la foi. Cependant, la religion n’est pas mauvaise, mais c’est l’interprétation que des personnes en font qui dénature les pratiques ». Alice Marylise Zuber précise, par ailleurs, que tout croyant (chrétien, musulman, etc.) est la bienvenue dans sa communauté.

En clair, elle veut, à travers la Csc, enseigner la tolérance, le respect d'autrui et des opinions, le pouvoir de pardonner, des signes de l’éveil de conscience des Africains. Car, l’Afrique est le continent le plus riche, mais elle est confrontée à toutes sortes de difficultés, explique-t-elle. «Tout le monde veut avoir raison, tout le monde veut accuser l’autre, chacun ne veut se remettre en cause, chacun est prophète », lance la présidente de l’organisation.

Poursuivant, elle affirme: « pour que la mentalité africaine soit restructurée, il faut un éveil de conscience, que chacun de nous sache qu’il gère une part des droits et des devoirs. Mais il ne faudrait pas que nous soyons toujours fixés à revendiquer nos droits sans vouloir reconnaître nos devoirs ». Une parole qui rejoint la thèse de la  présidente fondatrice du village Kiyi, Wêrê Wêrê Liking: « nous sommes individuellement responsable de ce qui arrive à l’humanité ».

Le choix de la Côte d’Ivoire pour cette incitation à l’éveil de conscience répond, selon elle, au fait que ce pays est comparé aux États-Unis d’Afrique. Où on rencontre plusieurs personnes de différentes natures. « Lorsqu’on rentre ici, il n’y a pas de problème parce que l’Ivoirien reçoit sans difficulté le  message qu’on veut véhiculer, c’est quelqu’un qui réfléchit beaucoup et qui a un bon mental. Je peux dire aussi que j’ai été dirigée par Dieu parce que la plupart de ceux que je rencontrais dans mes tournées étaient des Ivoiriens », constate-t-elle.

Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info