Déguerpis de "Washington": Des élèves  et leurs parents sollicitent  l’aide des autorités

« Nous dormons à la belle étoile avec tous les risques que cela comporte. Nos enfants scolarisés peinent à regagner l’école… Nous sollicitons l’intervention du gouvernement pour qu’il nous trouve un site plus sain ». C'était ce lundi 10 février, en face du groupe Fraternité Matin, qu'un groupe de familles déguerpi de l’ex-quartier précaire « Washington » s'est fait entendre.

Composés essentiellement de parents d’élèves et de leurs enfants, ces manifestants disent plaider pour que les autorités compétentes  leur accordent  un délai supplémentaire jusqu’aux vacances scolaires. Toute chose qui permettra à leurs enfants d’achever l’année scolaire en cours.

« Nous demandons pardon. Aidez-nous à sortir de cette situation. Je n’ai pu prendre part à une composition récemment. Et je ne veux pas perdre mon année », a plaidé Touré Zenab, une élève en classe de Cm2. Elle a aussi reconnu que, depuis l’opération de déguerpissement (lundi 03 février), elle n’a plus repris le chemin de l’école. « Nous dormons dehors. Difficile de s’approvisionner en eau. Le site n’est non plus éclairé. Mes amis et moi voulons retourner à l’école », a dit Zenab. A côté d’elle, un autre élève, Sako Ali en classe de Ce2, témoigne: « ils ont rasé  notre quartier. Depuis trois jours, je ne vais pas à l’école ».

Si après l’opération de déguerpissement, bon nombre des habitants de ce quartier précaire ont quitté les lieux, ce n'est pas le cas pour ce groupe de déguerpis. « Nous dormons dehors. C'est pourquoi, nous implorons la clémence des autorités. La situation de nos enfants est préoccupante », ont expliqué Soumahoro Fanta et Diarra Mariam, toutes deux commerçantes habitant l’ex-quartier précaire « Washington ».

Le quartier précaire ‘‘Washington’’, situé dans la commune d'Abidjan-Cocody, dans les environs du monument de la place des martyrs, a été démoli, le lundi 03 février.

Toutefois, les nouveaux déguerpis plaident pour que l'on les recase sur le site de Biabou II. "Un site qui leur a été promis depuis 1997 par les autorités", ont-ils revendiqué.

Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info