Déchets toxiques: La police empêche l’organisation d’un meeting des victimes à Vridi

Charles Koffii (tee-shirt rouge), président du Renadvidet-Ci
Charles Koffii (tee-shirt rouge), président du Renadvidet-Ci
Charles Koffii (tee-shirt rouge), pru00e9sident du Renadvidet-Ci

Déchets toxiques: La police empêche l’organisation d’un meeting des victimes à Vridi

Déchets toxiques: La police empêche l’organisation d’un meeting des victimes à Vridi


Une dizaine d’éléments de la police nationale s’active à démonter les bâches destinées à accueillir les victimes des déchets toxiques invitées à un meeting, ce dimanche 18 janvier, à Vridi-cité, à Abidjan - Port-Bouët. La raison évoquée, les organisateurs n’ont pas reçu l’autorisation préalable de la maire de leur commune.

Arrivé sur les lieux quelques minutes plus tard, Charles Koffi, président du Réseau  pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadevt-Ci) a reconnu n’avoir pas eu l’autorisation préalable de la mairie. Cependant il a indiqué que cette rencontre visait à éclairer la lanterne des populations de Vridi sur le sens de la condamnation à 20 ans d’emprisonnement des accusés dans le détournement des 4,685 milliards de Fcfa, une partie de l’indemnisation des victimes des déchets toxiques, clients du cabinet d’avocat londonien Leigh Day and Co.

« Suite donc au jugement intervenu en date du 13 janvier 2015, condamnant Gohourou Claude, Koné Cheick Oumar et autres à 20 ans d’emprisonnement ferme. Ces derniers qui ont brillé par leur absence à cette audience sont venus à Vridi-cité jubiler et fêter pour faire croire à la population que ce sont eux qui ont gagné le procès », a indiqué Charles Koffi. Qui entendait mettre en garde les populations de Vridi-Cité qui constituent des proies pour des personnes qui continuent de leur soutirer de l’argent en leur faisant miroiter une probable indemnisation. Alors que les victimes des déchets toxiques à indemniser sont connues.

Pour lui, les coupables devraient se trouver dans les geôles de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). « A défaut, ils auraient dû être arrêtés.  Il était important de lever ce coin de voile », a-t-il souligné.

S’entretenant avec quelques victimes restées sur le lieu du meeting, il les a assurées de la tenue du meeting au même lieu, le 31 janvier prochain.

« Au cours de ce meeting, nous allons donner de bonnes nouvelles aux victimes quant à la reprise de l’indemnisation générale de toutes les victimes », a-t-il dit. Il s’agit du déblocage de deux contentieux suspendus, à savoir, l’indemnisation administrative de l’Etat de Côte d’Ivoire au terme de laquelle celle de 35.000 victimes ambulatoires a été suspendue. Et celle des victimes des déchets toxiques du cabinet Leigh Day and Co.  Au sujet de laquelle il y a eu une enquête sur les 4,658 milliards de Fcfa destinés à l’indemnisation de 6624 victimes.


CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info