Djorogobité-Béssikoi/Inauguration du CHU d'Angré: Le village d'Abobo Baoulé réhabilité comme propriétaire terrien

Le conflit opposant Djorogobité et Bessikoi au village d'Abobo Baoulé semble avoir trouvé naturellement une solution. Le geste posé lors de l'inauguration du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Cocody-Angré, le 15 décembre 2017, en dit long sur le propriétaire terrien de cette zone qui accueille cet hôpital.

A la cérémonie, tout le monde a pu s'en apercevoir. Le volet traditionnel qui consiste à procéder à la libation avant toute cérémonie a été confiée au village d'Abobo-Baoulé, à cheval entre les communes d'Abobo et de Cocody.

C'est donc Danho Djonka Clément, doyen d'âge du village et membre de la génération Gnandô Djéhou qui a eu la charge d'exécuter cette étape importante de la cérémonie. Cela constitue, par ailleurs, une reconnaissance de la primauté d'Abobo-Baoulé, village-mère de Djorogobité et Bessikoi. Pour la circonstance, il faut souligner que le chef de village d'Abobo Baoulé, Amondji Djongon Claude a conduit une forte délégation à cette inauguration.

Ce joyau sanitaire bâti sur les terres d'Abobo Baoulé, aujourd'hui faisant partie d'Angré, est doté d'un Centre international de Cœlioscopie et de technique avancée en Chirurgie. Construit sur une superficie de 36.000 m2, le Chu d'Angré compte 250 lits.

Les 19 bâtiments qui le composent abritent, entre autres, les services de médecine, de gynécologie, de chirurgie digestive, de pédiatrie et d'urgence. Il aura coûté la somme de 34 milliards de F CFA.

Signalons que c'est le Président de la République, Alassane Ouattara qui a procédé à l'inauguration de ce Chu. Le Chef de l’Etat a invité tout le personnel médical ainsi que la direction de cet établissement sanitaire à "remplir le contrat de performance" qui leur a été confié dans la gestion de cette structure.

Aussi a-t-il annoncé la construction prochaine de trois (3) nouveaux hôpitaux militaires à Korhogo, Bouaké et Daloa, ainsi que la réhabilitation, la construction et l'équipement de plusieurs centres hospitaliers régionaux.

CHEICKNA D. SALIF
salifou.dabou@fratmat.info