Après la levée du corps à Ivosep, la messe de requiem concélébrée par dix prêtres réunis autour de l’abbé Blanchard, curé de la paroisse st Ambroise ma Vigne d’Angré, a permis au Père Alain Zagbayou, fils spirituel de la défunte, d’inviter les chrétiens à l’espérance.

Dans son homélie qui avait pour texte de base un extrait de l’évangile de Jean relatif à la mort et à la résurrection de Lazare, l’ami de Jésus, l’Abbé   Alain a montré que le sens de la vie ne réside pas en l’immortalité mais assume la mort et l’espérance. Ce d’autant que Jésus proclame: « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, il vivra ».

De par les faits de vie qu’il a partagés avec la disparue, il a affirmé que la désormais, ex-épouse de Yéo martial a vécu en s’efforçant de vivre les béatitudes. Car sa vie n’a eu de sens que le bonheur des autres.

Angeline Yéo a été, pour ses frères et sœurs et tous ceux qui sollicitaient ses services, comme la veuve de Sarepta. Elle donnait et se donnait pour les autres sans compter ses forces, au point que pendant les dernières difficiles périodes de son combat contre la maladie pernicieuse qui la rongeait depuis huit longues années, elle est demeurée digne malgré ses forces qui l’abandonnaient.

Angeline Yéo, épouse, conseillère et confidente de son époux d’entraîneur, a déjoué la tactique de jeu de son coach, trente-cinq minutes à peine après le début du derby entre la vie et la mort car elle a écopé d’un carton rouge. En homme de terrain, en fin stratège, Yéo Paul Martial, sans assistant ni adjoint, devra désormais concevoir seul des stratégies pour affronter les défis que la vie va lui réserver très prochainement.

De nombreuses personnalités du monde sportif et de nombreux footballeurs de toutes générations ont partagé le deuil de la famille Yéo.

Franck A. Zagbayou