Dépistage, diagnostic, prise en charge VIH…: L’appel d’Abidjan

Dépistage, diagnostic, prise en charge VIH…: L’appel d’Abidjan

Dépistage, diagnostic, prise en charge VIH… : L’appel d’Abidjan

Vingt ans après la Conférence internationale sur le Sida, ICASA revient à Abidjan et va faire une déclaration importante sur les hépatites virales B et C. Et l’on Deux autres pandémies qui touchent 330 millions de personnes dans le monde (257 millions pour le VHB et 71 millions pour le VHC).

La problématique des hépatites virales dans les pays à ressources limitées va du diagnostic, au traitement et au monitoring en passant par la formation des ressources humaines qualifiées. L’OMS a recommandé à chaque pays, il y a peu, d’adopter un plan d’élimination de cette pandémie meurtrière d’ici 2030 L’incidence des hépatites B et C tend à croître et les moyens de dépistage restent encore trop difficiles d’accès pour les patients.

L’OMS reconnait que les hépatites virales sont un défi majeur de santé publique. Son ancienne Directrice générale Margaret Chan a avoué qu’il « existe des vaccins et des médicaments pour les combattre et l’Oms s’est engagée à veiller à ce que ces outils couvrent tous ceux qui en ont besoin ».

De fait depuis quelques années, le monde médical dispose de nouvelles molécules mieux tolérées ( les antiviraux à action directe), permettant de guérir de l’infection à Hépatite virale C  (VHC) dans 90% des cas avec une durée de traitement plus courte. Par ailleurs, les inhibiteurs nucléotidiques sont des médicaments efficaces et bien tolérés permettant de contrôler la maladie virale B et de réduire le risque de transmission intermédiaire du VHB. L’OMS a récemment diffusé des directives sur la prévention, le diagnostic et la pris en charge hépatites virales B et C.

Malheureusement comme en 1997, les médicaments sont au NORD et les malades toujours au SUD et la mortalité liée aux hépatites virales contrairement à l’infection VIH, ne baisse pas et à plutôt tendance à augmenter. Selon l’OMS, environ 1.325000 personnes décèdent par an, principalement du fait des complications chroniques que sont les cirrhoses décompensées et le cancer primitif du foie dont les hépatites virales sont les principales causes, en particulier en Afrique au sud du Sahara.

A ICASA 2017, les scientifiques, les politiques, les institutions, les communautés, les organisations philanthropiques, le secteur privé et les personnes vivant avec les hépatites virales vont lancer l’Appel d’Abidjan sur les Hépatites virales.  Ce challenge porté par le Dr Raymonde Goudou, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique de Côte d’Ivoire avec le soutien de la Société Africaine Anti –Sida (SAA) vise à sensibiliser l’ensemble des acteurs, pour suivant le modèle de l’infection à VIH, lancer des initiatives nationales et régionales, pour le dépistage, la prévention et la prise en charge des hépatites virales B et C.

Franck A. Zagbayou