Côte d'Ivoire- Fête de Tabaski : Les Djihadistes font grimper les prix du mouton

Côte d'Ivoire- Fête de Tabaski : Les Djihadistes font grimper les prix du mouton

Celui d'Abobo Coco service, plus connu sous le nom de parc à bétail d'Abobo-Anador, n'a pas dérogé à la règle. Il était bondé de monde le vendredi 9 août 2019, à notre passage sur le site.
Il ressort, de l'avis de la plupart des clients interrogés, que le prix des moutons, des boufs et des cabris est élevé, comparativement au coût pratiqué l'année dernière.
« Je trouve que les prix sont exorbitants cette année par rapport à l'année passée. On me propose à 110 000 Fcfa cette année pour un mouton semblable à celui que j'ai acheté l'année dernière à 90 000 Fcfa. Franchement, c'est cher », se plaint Bakayoko M, fonctionnaire, rencontré sur les points de vente, à la recherche d'un mouton au prix relativement bas.  
Le même constat est fait par Touré Abdoulaye, ferrailleur à Abobo. « Cette année, les moutons coûtent cher ». En parlant, il montre le mouton qu'il venait d'acheter à 250 000 Fcfa. « l'année dernière, j'ai eu un tel mouton à 150 00 Fcfa », fait-il observer, comme pour dire que les prix des moutons ont flambé cette année.    
Une dame, qui a requis l'anonymat, confirme les remarques faites par les deux précédents intervenants. Elle soutient avoir beaucoup marchandé pour acheter un mouton a 180 000 Fcfa contre 240 000 Fcfa au départ.  
Cissé A, professeur dans un établissement secondaire public et Sangaré Abdoulaye, étudiant à l'université de Cocody, ne disent pas le contraire. Ils reconnaissent que les prix ont effectivement enregistré une hausse.  C'est donc la mort dans l'âme qu'ils soutiennent avoir acheté leurs bêtes.
L'un des rares fidèles musulman à avoir donné une opinion contraire est Sylla Adama, inspecteur des hydrocarbures. Il trouve les prix abordables. Il préconise que le ministère des Ressources animales et halieutiques encourage les jeunes ivoiriens à s'adonner à l'élevage de bétail, car il trouve que c'est une activité très rentable.
En réaction aux affirmations de la plupart des clients, Alassane Ouédraogo, vendeur de bétail, a reconnu le constat qui a été fait.  Il met cette hausse des prix au compte de l'insécurité et du banditisme, qui sévissent au Mali et au Burkina-Faso.