Corridor Abidjan-Lagos : Les professionnelles du sexe réfléchissent sur les mécanismes du respect de leurs droits

Corridor Abidjan-Lagos : Les professionnelles du sexe réfléchissent sur les mécanismes du respect de leurs droits

A cet effet, avec l’apport des experts des réseaux panafricains des professionnelles du sexe (Ps), des représentants de la gendarmerie, de la police qui exercent le long du corridor, des psychologues, avocats, défenseurs des droits de l’homme, ont travaillé durant les deux jours dans des ateliers pour dégager des solutions pouvant freiner ou atténuer les injustices dont sont victimes les Ps. Il s’agit notamment entre autres de violences basées sur le genre, le droit à la vie, à la dignité,  à la famille, à la santé, au travail, le droit à l’éducation et à l’égalité des chances.

Koné Idrissa, président de l’organisation du corridor Abidjan- Lagos, a indiqué que les rencontres ont permis de contribuer à renforcer la plateforme d’échanges et le système communautaire Ps et levé toutes les barrières liées à l’accès aux services le long du Corridor Abidjan-Lagos.

Toutefois, il a présenté un tableau sombre des sévices dont sont victimes les Ps. « Entre 2016 et 2018, il a été enregistré 3609 cas de violences chez les Ps dont 56% de violences psychologiques/verbales, 31% de violences physiques et 13% des autres violations des droits humains au sein des communautés.

Pourtant, dira-t-il, ces droits consacrés par la plupart des instruments internationaux de protection des droits de l’Homme ratifiés par les Etas, à l’instar de la charte internationale des droits de l’Homme et de la déclaration des constitutions des pays font de la non-discrimination un principe fondamental.

D’où la nécessité de trouver des mécanismes afin de protéger et respecter les droits des Ps dans toutes ses formes afin de faire de faire de cette professionnelles du sexe, des personnes dignes qui exercent leur métier en toute quiétude.

Miss Messan Atélé, présidente de l’association phase au Togo (Professionnelles du sexe) s’est réjoui de sa participation à l’atelier. « Une très grande joie pour moi de savoir qu’il y a un très grand réseau des professionnelles de sexe en Afrique de l’Ouest pour que notre métier ne soit pas dans la clandestinité. Il faut qu’on soit  dans la même lutte pour atteindre les objectifs de traitement 90 de l’Onusida », a-t-elle fait remarquer.

Et de déplorer les injustices dont elles sont victimes. Pour terminer, elle a appelé à une vulgarisation des lois portant sur la protection du droits de l’homme et surtout celle qui protège les professionnelles du sexe.

Notons que le programme le long du corridor Abidjan- Lagos touche 5pays avec 8 frontières pour une longueur de 1022 km et une population résidente de 30.000.000 d’habitants.

JEAN BAVANE KOUIKA

Tigane.jean@fratmat.info