Conflits homme-faune: Le ministre Babaud Darret en donne les raisons

Le ministre Mathieu Babaud Darret à la tribune ''Les Rendez-vous du gouvernement''
Le ministre Mathieu Babaud Darret à la tribune ''Les Rendez-vous du gouvernement''
Le ministre Mathieu Babaud Darret u00e0 la tribune ''Les Rendez-vous du gouvernement''

Conflits homme-faune: Le ministre Babaud Darret en donne les raisons

Conflits homme-faune: Le ministre Babaud Darret en donne les raisons

« C’est nous qui les (Ndlr: en parlant des éléphants) agressons. Puisque chacun cherche aujourd’hui une terre à cultiver. Ce qui fait qu’indubitablement, les planteurs trouvent les éléphants là où ils sont. C’est-à-dire dans une plantation, parfois située dans une forêt classée », a expliqué le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Mathieu Babaud Darret.

Il a tenu ces propos, ce jeudi 26 février, à Abidjan-Plateau, au cours d’une conférence de presse organisée dans le cadre de la 16ème édition de la plate-forme dénommée « Les rendez-vous du gouvernement ». Le thème retenu est: « Le Nouveau code forestier: enjeux et perspectives pour une gestion durable du patrimoine forestier ivoirien ».

« A partir du moment où ces animaux sont dérangés dans leur habitat, ils sont obligés de se manifester… », a-t-il fait savoir, alors qu’il apportait des précisions sur le  sort des éléphants transférés au parc national  d’Azagny. Ils y ont été conduits pour mettre fin aux désagréments qu’ils causaient à la population de Daloa.

« Nous avons beaucoup de foyers de conflits homme-faune. Notamment celui des buffles du côté de Yacolidabouo (dans la région de Soubré). Le conflit a été provoqué par le fait que des paysans sont allés faire leur culture dans le couloir de passage de ces buffles. Or ces animaux migrent souvent et s’ils trouvent de la nourriture dans une plantation, ils en mangent…Saisi de ce fait par les populations, nous envisageons de les capturer pour les protéger
».

Au nombre des conflits, nous pouvons citer celui occasionné par des rhinocéros que le Président Félix Houphouët-Boigny avait mis dans des parcs de d’Abokouamékro. Mais la population riveraine est allée détruire les clôtures du parc sous prétexte qu’elle n’a pas été indemnisée à hauteur de ses espérances… Ces animaux ont fui. Et il y a des éléments qui se sont retrouvés dans la zone de Dimbokro.

Tous ces conflits sont dus au fait que l’homme va déranger les animaux, a-t-il déploré.


Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info