Conflit :Les villages de Locodjro et d’Attécoubé font la paix

La réconciliation scellée par cette poignée de main.
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Conflit :Les villages de Locodjro et d’Attécoubé font la paix

En conflit ouvert depuis quatre ans, les autochtones des villages atchan de Locodjro et d’Attécoubé (commune d’Attécoubé) fument désormais le calumet de la paix. Et c’est en présence des autorités préfectorales et communales que les deux communautés belligérantes se sont retrouvées le vendredi dernier dans le village de Santé pour sceller la réconciliation.
L’acteur principal de la paix retrouvée entre les villages de Locodjro et d’Attécoubé n’est autre que le chef du village d’Adjamé, le patriarche N’Gboba Simon, par ailleurs chef central des sept villages atchan du district d’Abidjan. Il ressort de l’intervention de ce dernier que le conflit entre les deux villages remonte au 13 août 2009 dans le village de Santé lors de la fête de génération dudit village. Invités comme ceux les autres villages atchan d’Abidjan, les ressortissants de Locodjro et d’Attécoubé ont eu une altercation qui a dégénéré en une bagarre généralisée. L’affrontement, ce jour-là entre les deux villages n’a, fort heureusement, pas occasionné de perte en vie humaine, mais avait tout de même fait de nombreux blessés de part et d’autre.
Depuis ce jour, les deux communautés se regardent en chiens de faïence. Une grave crise qui, malheureusement, impactait négativement les fêtes de génération dans les villages d’Abidjan. En effet, il apparaissait risqué aux autres villages d’inviter Locodjro et Attécoubé à leurs fêtes.
Sur les raisons de son engagement à la réconciliation entre ces frères-ennemis, le chef central N’Gboba Simon indique ce qui suit : « Nous devons préserver l’héritage culturel que nous ont légué nos aïeuls. Le « fatchué » ou fête de génération est ce qui nous caractérise le mieux. C’est pourquoi, en tant que chef central, il était de mon devoir d’œuvrer à ce que cette fête ne soit pas entachée de quelque dissension que ce soit ». Le chef de Locodjro, Kokroasset Luc, celui d’Attécoubé, Akré Ezéchiel ainsi que Ahouadja Josué, chef de Santé, le village hôte, ont tous abondé dans le sens du chef central.
Notons que la réconciliation s’est faite en présence de Sagou Bénédicte, administrateur civile représentant le préfet d’Abidjan et Djama Aboussou Narcisse représentant le maire d’Attécoubé.

Landry Kohon