La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’Enseignement technique, alors première vice-présidente, préside désormais aux destinées de cette organisation internationale. Et ce, pour deux ans.  Une passation de flambeau a marqué la cérémonie d’ouverture de la 56^e session ministérielle de la Confemen.

Le président sortant, le ministre tchadien Ahmah Khazali Acyl, a remis le maillet et le fanion au ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, représentant le Premier ministre Daniel Kablan Duncan. Qui, a son tour, les a remis à la ministre Kandia Camara. Elle a bénéficié du soutien, à cette session, de la Grande chancelière Henriette Dagri Diabaté, de la première vice-présidente de l’Assemblée nationale,  Fadika Sarra Sako, des membres du gouvernement et d’autres personnalités locales et internationales. Mesurant le poids de ses nouvelles charges, Kandia Camara a confié qu’elle fera des efforts pour être à la hauteur.

« Nous voulons écrire de nouvelles glorieuses d’une éducation de base plus inclusive. Il faut consolider les acquis », a-t-elle déclaré. Elle entend mettre en place de nouvelles stratégies d’approche pour mobiliser les fonds nécessaires à la bonne marche de l’organisation et des activités de l’école.

Le gouvernement a déployé des moyens pour la réalisation d’infrastructures scolaires et honoré ses engagements financiers vis-vis de la Confemen en décaissant 77 millions de francs cfa. Le Président sortant, Ahmah Acyl, a relevé que la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont répondu à l’appel de la structure par une participation financière volontaire.  Le ministre d’État, Hamed Bakayoko, a affirmé que la distinction de la nouvelle présidente de la Confemen n’est pas fortuite. Car elle a réussi à stabiliser le front social et l’année scolaire et redorer le blason des examens scolaires.

A travers la lutte contre la fraude, et des résultats  en hausse. « L’école tient une place centrale. C’est pourquoi le Président de la République, Alassane Ouattara, lui accorde de l’importance ». Il a profité de l’aubaine pour relever  l’impérieuse nécessité de donner aux jeunes les  moyens de leur socialisation.

Quand Clément Duhaime, administrateur de la Francophonie, affirmera que 57 millions d’enfants sont déscolarisés dans le monde. D’où le développement qui s’impose passe par la revalorisation des systèmes éducatifs.

S’agissant du secrétaire général de la Confemen, Ki Boureima Jacques, cette session est au carrefour des défis de l’évolution des systèmes éducatifs des pays membres. Vu que 2015, constitue une date historique pour réaliser les objectifs du millénaire par l’éducation. Vingt-quatre pays du monde ayant en commun le français étaient représentés à cette cérémonie d’ouverture.

Selon les textes de la structure, le pays qui abrite la session ministérielle occupe d’office la présidence. Et pour l’organiser, l’acte de candidature  a été validé.  L’artiste Ismaël Isaac a égayé les invités venus massivement. Le public a également eu droit aux prestations mettant en relief le patrimoine culturel national.

CHRISTIAN DALLET