Si l’on n’enregistre pas de perte en vie humaine, ce sont les dégâts matériels qui sont énormes. Articles ménagers et effets vestimentaires calcinés, morceaux de bois brûlés, feuilles de tôles ayant subi la furie des flammes rangées les unes contre les autres, habitants consternés et désemparés, etc. Tel est le décor funeste que présente le site, après le passage des flammes. 

Au dire de plusieurs témoins rencontrés sur place dans l’après-midi du 17 mai, comme Ali Oumarou, qui lui a pu sauver plusieurs de ses affaires par le biais de son neveu, ce sont plusieurs ménages qui ont quasiment tout perdu dans le feu.

«Le feu s’est déclaré aux environs de 19 heures. En tant qu’un braiseur de viande, je n’étais pas en place à cette heure-là. C’est mon neveu Danou, présent lors de l’incendie, qui m’a alerté par téléphone. Je lui ai demandé de retirer nos affaires avant que les flammes n’atteignent notre maison. Ce qu’il a fait en sauvant l’essentiel de nos affaires. Par contre, ceux des occupants qui n’étaient pas en place ont tout perdu. Même certains de ceux qui étaient présents ont pratiquement tout perdu. Parce que le feu était violent. Il était difficile pour eux de faire deux ou trois tours dans la baraque, pour tenter de sauver quoi que ce soit au risque de perdre leur vie...», a expliqué Ali Oumarou.

Les sapeurs-pompiers militaires arrivés quelque temps après, ont très vite maîtrisé le feu, à en croire les nombreux témoins. Ceux-ci ont en outre relevé que les soldats du feu ont eu des difficultés à accéder au site, en raison de la quasi-inexistence de voies au sein dudit quartier précaire.

Signalons que l’on ignore pour l’instant l’origine exacte de l’incendie, même si plusieurs personnes avancent la thèse d’un court-circuit.

Narcisse Angan
narcisse.angan@fratmat.info