Chirurgie: La problématique des implants, objet de réflexions à Yamoussoukro

Chirurgie: La problématique des implants, objet de réflexions à Yamoussoukro

Chirurgie: La problématique des implants, objet de réflexions à Yamoussoukro

200 chirurgiens venus du Maghreb, du Sénégal et du Burkina Faso participent depuis mercredi, à Yamoussoukro, au côté de leurs homologues ivoiriens au 7ème congrès ordinaire de l’Association ivoirienne de chirurgie (Aic) autour du thème: « Les implants en chirurgie ».

En effet, comme l’a rappelé Ahua Somian, président de l’Aic, de nombreux problèmes éthiques liés aux recours des implants se posent. « L’avancée technologique des prothèses, l’essor des sportifs handicapés dotés de prothèses spécialisées et les polémiques autour des prothèses potentiellement dangereuses relancent régulièrement les débats, confrontant progrès, profit, éthique et médecine », a-t-il relevé. Avant d’ajouter que ce congrès offrira l’opportunité à tous les professionnels de santé, les firmes pharmaceutiques, les compagnies d’assurance, les psychologues et les bio éthiciens de débattre des avantages mais aussi des challenges.

Notamment, les rejets, les infections, les maladies thrombo-emboliques, la réadaptation, l’insertion familiale et professionnelle et le coût des implants à l’heure de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu).

Pour le président du comité scientifique, Pr Ouézzin-Coulibaly, le thème de la rencontre ouvre un débat intéressant. « Il importe que les chirurgiens africains de toutes disciplines rassemblées se concertent encore une fois pour une grande information du public sur ces techniques qui seront de plus en plus en usage dans nos pays africains. Refaire l’homme de l’intérieur à partir du matériel cellulaire, des nerfs du muscle, de l’os, faire reculer la maladie grâce au progrès des connaissances techniques, biologiques, médicales et chirurgicales, régénérer les noyaux soit du tissu soit des organes endommagés par la maladie, soit les accidents ou même par souci esthétique constituent les objectifs légitimes de la chirurgie des implants. La maîtrise technique et scientifique de ces dernières années, notamment dans le domaine génétique et dans les cellules souches donnent un réel espoir d’y parvenir
 », a-t-il indiqué.

Puis de préciser  qu’il  s’agira, non seulement, de veiller à fixer des limites à ne pas dépasser, mais aussidu droit à l’information du patient et également du droit au public à être informé et éclairé.

Durant 72 heures, les chirurgiens feront le bilan de l’utilisation des implants dans la pratique médicale afin de déterminer les enjeux, les défis et les perspectives de cette chirurgie dans les  pays africains.


KOFFI  KOUAME
Agence de Yamoussoukro