Chine: Les étudiants ivoiriens appellent le Président Ouattara au secours

Quelques membres du bureau de l’Association des étudiants ivoiriens  en Chine
Quelques membres du bureau de l’Association des étudiants ivoiriens en Chine
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Chine: Les étudiants ivoiriens appellent le Président Ouattara au secours

Chine: Les étudiants ivoiriens appellent le Président Ouattara au secours

Ils sont environ 70, les jeunes ivoiriens qui poursuivent leurs études en Chine, principalement à Changsha (sud-ouest du pays), pris en charge totalement par la République populaire de Chine dans le cadre de la coopération bilatérale avec la Côte d’Ivoire.

Malgré cela, ils disent rencontrer de nombreux problèmes. C’est pourquoi, les membres du bureau de l’Association des étudiants ivoiriens  en Chine, sollicitent le soutien du Président ivoirien, Alassane Ouattara.

Selon Joseph Aka Messou, Phd en économie (il totalise 5 ans de présence dans ce pays), Coulibaly Kigbajah Salifou (2 ans), master en mathématiques économiques et Stéphane Koffi (6 ans), Phd en économie internationale, leurs difficultés majeures résident dans l’insuffisance de la bourse que leur octroie le pays de Mao Tsé-Toung (1700 Yuans/an pour le Master, soit 137.000 Fcfa). Alors que sur les documents à eux remis, il est mentionné ‘’full scholarship’’ (prise en charge totale).

Les étudiants ivoiriens font remarquer qu’une fois sur place, ils se rendent compte que les livres que l'école leur remet sont insuffisants. Ils doivent payer le reste.

En outre, les recherches sur les thèmes choisis nécessitent des moyens pour consulter des sites internet. A cela, ils ajoutent que certaines maladies jugées graves ne sont pas couvertes par l’assurance de l’école, ainsi que les interventions chirurgicales. Ce qui nécessite des frais supplémentaires ou alors le retour au pays pour des soins. Là encore, c’est à eux de payer le billet d’avion qui coûte au moins 1,2 million de francs Cfa. Sans oublier les factures d’eau et d’électricité à régler.

Pour remédier à toutes ces difficultés, les compatriotes citent le cas des pays arabes et ceux comme le Mali, le Niger, le Togo, le Congo, le Sénégal, le Liberia ou le Ghana où les gouvernements apportent chaque année une contribution financière à leurs étudiants. Le Niger et le Togo par exemple, soutiennent-ils, envoient chacun 1000 Euros/an à chaque étudiant de leur pays. D’autres 2 000 dollars/an. Certains offrent à leurs étudiants des billets retour tous les deux ans et ce, pour des recherches au pays par rapport aux thèmes choisis.

Concernant les recherches, ces futurs cadres ivoiriens confessent que faute de moyens pour lesdites recherches sur les thèmes choisis, ils sont contraints de changer de thèmes et de choisir ceux en rapport avec les pays développés (Canada, Etats-Unis, Chine…) où les données sont disponibles. « On a remarqué que les sites de plusieurs ministères ivoiriens ne fonctionnent pas. Lorsque nous leur écrivons pour avoir des données, ils ne nous répondent pas », disent-ils.

En visite en Chine en août 2012, le Chef de l’Etat ivoirien avait été saisi. Comme il le fait à chaque déplacement à l’extérieur du pays où il rencontre les Ivoiriens qui y vivent « pour leur donner les nouvelles du pays », Alassane Ouattara avait « fait parler son cœur » en leur donnant 2 millions de Fcfa. Ce qui, estiment-ils, leur a apporté un peu d’espoir.

Mais leur souhait est que le N°1 ivoirien décide d’un montant à allouer par an aux étudiants en Chine. Ce, pour faciliter les recherches et leurs conditions d’existence. Ainsi bien formés, ceux-ci comptent revenir pour apporter leur contribution au développement de leur pays qui ambitionne d’être un pays émergent à l’horizon 2020.


SYLVAIN NAMOYA
Envoyé spécial en Chine