Chefferie d’Abobo-Baoulé: Les Tchagba et Bessoué disent ''non'' à la destitution du chef

Chefferie d’Abobo-Baoulé: Les Tchagba et Bessoué disent ''non'' à la destitution du chef

Chefferie d’Abobo-Baoulé: Les Tchagba et Bessoué disent ''non'' à la destitution du chef

Les générations Tchagba et Blessoué s’opposent à la destitution d'Amondji Claude, chef du village d’Abobo-Baoulé. Ils l’ont dit au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée,  ce jeudi 26 mars, au Palais de l’Unité dudit village (dans la commune d’Abobo).

Rappelons que cette conférence fait suite à une autre animée par Me Ahaubaut Claude et un groupe de notables, le vendredi 13 mars dernier au cours de laquelle ceux-ci ont demandé un audit de la  gestion du chef du village  au pouvoir depuis 2008.

Gbégré Hermann (le conférencier principal) qui était entouré pour la circonstance d’Ahobaut Joachin, Monin Patrick, Mobio Denis et Bessikoua Fulgence, les Tchagba et les Blessoué qui constituent les jeunes générations (la population active du village), a  dénoncé ce qu’il considère comme une action de déstabilisation de la chefferie villageoise.

Selon lui, « dans les dispositions de la chefferie Ebrié, on ne demande pas au chef de faire un bilan financier et moral en plein exercice ». Mieux,« il n’appartient pas aux membres d’une même génération de demander des comptes à leur mandataire qu’ils ont eux-mêmes librement choisi mais plutôt aux générations suivantes de faire en cas d’une éventuelle mauvaise gestion », a-t-il indiqué.

Aussi dénonce-t-il  les voies choisies par les dissidents pour régler un conflit villageois. « Chez nous, c’est sous l’arbre à palabre que se règlent les litiges et non à la police économique ou au tribunal », a-t-il soutenu.

Pour  les  jeunes, « les deux parties en conflit sont autant comptables de la gestion du village ».

C’est pourquoi, ils ont mis en garde leurs aînés.  « Que les déstabilisateurs sachent bien que les Dougbô ont 15 ans d’exercice et il n’y aura pas de Dougbô bis. En cas d’instabilité, les Tchagba prendront le pouvoir dans l’intérêt de la communauté », ont-ils menacé.

Autant dire que les parties en conflit ont intérêt à s’entendre pour finir en beauté leur mandat qui court de 2008 à 2023.


Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info