Chambre nationale des rois et chefs traditionnel: Les membres en formation

Chambre nationale des rois et chefs traditionnel: Les membres en formation

Chambre nationale des rois et chefs traditionnel: Les membres en formation

La réconciliation nationale en Côte d'Ivoire était au cœur d'un séminaire de formation interne initié les 9 et 10 octobre à son siège à Yamoussoukro, par la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire (Cnrct-ci).

Selon Awoulaé Amon Tanoé Désiré, président du directoire de la Cnrct-ci, l'objectif visé à travers cette formation des membres du directoire, est de faire comprendre aux rois et chefs traditionnels, la nécessité de se mettre ensemble pour aller à la réconciliation, de sorte à entamer efficacement leur mission.

Ainsi donc, après deux jours d'intenses réflexions autour du thème «De la nécessité de la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire: quelle place et quel rôle pour les rois et chefs traditionnels ?», des engagements forts ont été pris par les membres du directoire.

Dans la déclaration lue par nanan Gbizié Lambert, au terme des travaux qui se sont déroulés à huis-clos, les rois et chefs traditionnels "s'engagent à s'élever au-dessus de toutes les mêlées y compris de ses propres contradictions".

Ils ont également décidé, "dans l'Union véritable, sincère, à parler d'une même et seule voix et à appeler tous ses enfants à la repentance, au pardon et à la réconciliation, dans l'intérêt supérieur de la nation ivoirienne".

Pour la Cnrct-ci, cette formation initiée au profit des membres, se justifie à cinq niveaux.

Le premier, c'est que toutes les populations ivoiriennes, quelle que soit leur localisation sur le territoire national, sont sous l'autorité coutumière d'une chefferie traditionnelle (chef de canton, de village, de clan, de tribu, de province, de famille...).

Le deuxième, c'est que les conflits intra et inter ethniques sont permanents,  depuis le plus petit citoyen au plus important, avec leurs conséquences paralysantes et destructrices. Il s'impose donc la nécessité de développer des mécanismes de règlement de ces conflits et d’assurer la réconciliation sociale en permanence.

Le troisième tient au fait que la Cnrct-ci est un trait d'union entre les  populations et l'administration, un relais donc de premier ordre dans la gouvernance politique, surtout en milieu rural.

Le quatrième est lié au fait que la Cnrct-ci est un centre de communication et de diffusion des informations. À ce titre, elle représente un puissant relais pour la propagation des mots d'ordre de paix, de promotion des actions d'entente et de résolutions des conflits.

Enfin, le cinquième niveau, c'est qu'avec la loi du 14 juillet 2014 portant création de la Cnrct-ci, et les dispositions constitutionnelles de la troisième république, cette entité est investie d'un pouvoir qui renforce sa crédibilité et sa représentativité pour mieux participer à la réconciliation nationale.

N'DRI CÉLESTIN