Centre d’excellence :La Banque mondiale prévoit un investissement de 75 milliards Fcfa

Ousmane Diagana, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée.
Ousmane Diagana, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée.
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Centre d’excellence :La Banque mondiale prévoit un investissement de 75 milliards Fcfa

Centre d’excellence: La Banque mondiale prévoit un investissement de 75 milliards Fcfa

Pour promouvoir la transformation économique en Afrique, la Banque mondiale prévoit un investissement de 75 milliards Fcfa pour développer les compétences des étudiants dans les secteurs de la construction, du génie civil, des mines et l’électricité. C’est ce qu’a expliqué ce week-end le directeur des Opérations de la Banque mondiale  pour la Côte d’Ivoire, le Togo, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée, Ousmane Diagana. C'était lors d’un colloque qui s’est tenu du 29 au 30 janvier à Yamoussoukro.

Cette rencontre de haute réflexion était axée sur le thème: « Le développement des compétences pour la transformation économique: l’exemple des secteurs de la construction/génie civil, des mines et de l’électricité ».

Selon Ousmane Diagana, le financement va concerner neuf paysde l’Afrique de l’ouest et neuf de l’Afrique centrale. Mais avant tout décaissement, il explique: « l’objectif du colloque est d’identifier les voies d’amélioration pour l’enseignement professionnel et supérieur, afin de répondre aux besoins croissants des économies de nos pays, en rassemblant l’ensemble des parties prenantes. Ce, en vue de proposer un espace pour concevoir des solutions et favoriser des collaborations au-delà des frontières dans des domaines de spécialité préalablement définis ».

Il fait indiquer que ce forum se déroulera dans un contexte où "les systèmes d’enseignement supérieur des pays d’Afrique francophone sont confrontés à de nombreux défis". Ajouté à un taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur inférieur à 7% en 2010 contre 22% en moyenne pour les pays développés, révèle le directeur des Opérations de la banque.

Des chiffres qui donnent des résultats insatisfaisants accompagnés d’une insuffisance (-25%) des étudiants inscrits dans les programmes d’ingénierie, science et technologie. Pourtant l’on enregistre une demande forte de ces secteurs sur le marché du travail.

Donc, soutient-il, le financement pour la création des centres d’excellence en Afrique (Cea) est une opportunité pour répondre à ces besoins en compétences dans ces filières.

Parmi les 18 pays inscrits dans ce plan d’aide éducationnelle, figure la Côte d’Ivoire qui a déjà bénéficié de ce financement. Ce qui lui a valu de faire de l’Institut national Houphouët Boigny (Inphb) de Yamoussoukro un pôle d’excellence. « Je voudrais souligner que l’Inphb constitue indéniablement un bel exemple et une matérialisation de la vision selon laquelle le développement économique d’un paysdépend de la qualité de la formation de ses citoyens. Pour y parvenir, notamment dans un espace sous-régional, une mutualisation des compétences et des ressources s’avèrent nécessaires pour ne pas dire impérative ».

Les ministères de l’Enseignement supérieur, des Finances, des Mines, de l’Energie, des Infrastructures, de l’Emploi et de l’Industrie de l’Afrique de l’ouest et de l'Afrique centrale, des organisations régionales et internationales dans les domaines sus-cités, des bailleurs de fonds, etc. ont pris part à ce colloque qui permettront, entre autres, de déterminer les compétences des diplômes en fonction des besoins et potentiels des employeurs des secteurs recommandés.

Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info