Célébration de la JEA: « Rien ne pourrait justifier le fait de tuer un enfant, de le battre, de le priver de soins… », prévient Mariatou Koné

Célébration de la JEA: « Rien ne pourrait justifier le fait de tuer un enfant, de le battre, de le priver de soins… », prévient Mariatou Koné

Célébration de la JEA: « Rien ne pourrait justifier le fait de tuer un enfant, de le battre, de le priver de soins… », prévient Mariatou Koné

« Tous ceux qui portent atteinte à la vie ou l’intégrité physique des enfants trouveront l’Etat sur leur chemin. Rien ne pourrait justifier le fait de tuer un enfant, de le battre, de le priver de soins, de nourriture et d’attention » a mis en garde  le Professeur Mariatou Koné, Ministre en charge de la protection de l’enfant.

Elle l’a déclaré le samedi 16 juin à l’orphelinat de  garçons de Bingerville à l’occasion de la commémoration de la 28eme édition de la journée de l’enfant Africain (JEA), célébrée sur l’ensemble du continent. Le thème national retenu pour cette édition est  « Protéger les enfants contre les violences, c’est notre responsabilité à tous. »

A travers ce thème, le ministère de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité voudrait interpeller l’ensemble des acteurs, les familles et les populations sur la nécessité de cordonner et  d’intensifier les actions en faveur de la protection et du bien être des enfants.

En effet,  selon les chiffres fournis par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) pour l’année 2016, en Côte d’Ivoire 72 % des enfants  d’un a deux ans ont fait l’objet de mesure disciplinaires violentes dont 7, 6 ont été jugés sévères. Toujours selon l’UNICEF, toutes les cinq minutes, un enfant meurt à cause d’un acte de violence dans le monde. Des millions d’autres vivent dans la peur de la violence physique, psychologiques ou sexuelle.  Particulièrement en Cote d’Ivoire selon une étude du Ministère de l’éducation nationale sur la sécurité et le bien être des enfants en 2015, 40% des élèves, garçons et filles sont physiquement sanctionnés par leurs enseignants.

Des chiffres confirmés par  Grace Akaffou Lath, Présidente du Parlement des Enfants de Côte d’Ivoire qui pour sa part encourage le Gouvernement Ivoirien pour ses efforts en faveur la protection des enfants. « Les Enfants de Cote d’Ivoire ont peur des violences et du phénomène d’enlèvement  d’enfant. Ils veulent que vous les protégiez davantage, que vous les aidiez à grandir afin de vous montrer ce qu’ils peuvent faire en faveur de notre pays » a t- elle plaidé.

Un plaidoyer qui a reçu un écho favorable auprès de la Ministre qui par ailleurs sollicite l’implication des parents, des familles, de tous pour le bien être des enfants de Cote d’Ivoire. « Protéger les enfants, c’est lutter contre toutes les formes de violence, d’exploitation et d’abus sexuels, dont le viol et la pédophilie, qui hypothèquent leur avenir. Nous devons rester également vigilants face au phénomène d’enlèvement d’enfants qui provoque aujourd’hui une véritable psychose au sein des familles et des communautés. Il est inadmissible de sacrifier nos enfants sur l’autel des ambitions d’enrichissement ou de conquête du pouvoir. Ca suffit, ca suffit »

Oui, protéger les enfants, ne devra pas se faire sans vous. Tous, nous devons nous sentir responsables de leur bien-être : Gouvernement, organisations internationales, partenaires techniques et financiers, administrations, collectivités locales et territoriales, secteur privé, chefferie traditionnelle et coutumière, guides religieux, organisations de la société civile. C’est notre engagement réel et sincère qui conduira et aidera à la réussite des missions de protection de l’enfant » a suggéré la Ministre.

La Ministre n’a pas manqué de témoigner toute sa reconnaissance à la Première Dame de Côte d’ivoire  Dominique Ouattara, pour ses actions au profit des enfants. « Inauguré le 8 juin dernier, le Centre d’Accueil des enfants victimes de traite et de maltraitance de Soubré offert par Children of Africa, une fondation dédiée à l’enfant africain, en est une parfaite illustration. »

La célébration de cette 28 édition qui a enregistré  la présence de nombreux partenaires et organisations  exerçants dans la promotion du droit des enfants a permis à des écoliers d’interpeller les  ‘’ parents’’ et le Gouvernement quant à leurs responsabilités.

Ainsi on pouvait lire « chers membres du Gouvernement,  si plus d’écoles sont construites, nous serons plus nombreux à y aller » ou encore «  me battre, m’insulter ne me fait pas mieux apprendre. Si on m’enseigne avec patience, respect et amour, je comprends mieux. »

La journée de l’enfant Africain faut-il le rappeler a été Instituée par l’Union Africaine le 18 juillet 1990. Cette Journée commémore la répression sanglante de la marche des milliers d’élèves descendus dans la rue à Soweto, en 1976, pour protester contre la mauvaise qualité de leur éducation et exiger que soit respecté leur droit à recevoir un enseignement dans leur propre langue. Le bilan de cette répression, pendant les quinze jours de manifestation, s’est traduit par plus d’une centaine d’enfants  tués et plus d’un millier de blessés.

Source : Mfpes