Bafing/Conflits éleveurs-agriculteurs : La recrudescence inquiète la Chambre d’agriculture
Bafing/Conflits éleveurs-agriculteurs : La recrudescence inquiète la Chambre d’agriculture
Karim Bamba Djikrou, président régional de la chambre d’agriculture (Cnaci) du Bafing, est inquiet au regard de la tournure qu’ont pris récemment, les conflits opposant éleveurs et agriculteurs dans la région du Bafing. Et ce, consécutivement à la mort d’un individu dans le village de N’Gôhisso.
Il a partagé ses préoccupations le 9 février 2019 avec les acteurs des deux filières, tous membres de l’institution qu’il dirige. Le but de la rencontre, était de trouver les solutions durables, à une situation, vielle de plusieurs décennies. Au sortir du diagnostic posé, tous les participants, ont convenu que « le manque de sincérité » et la foi, sont les choses les mieux partagées par toutes parties prenantes au conflit. Ainsi, les résolutions suivantes ont été arrêtées : la poursuite du recensement des éleveurs ; l’intensification de la sensibilisation auprès des populations rurales ; la construction effective de parcs de nuit et l’installation de comités mixtes composés des délégués de la Cnaci et des membres de comités villageois de règlement des litiges.
L’ouverture de la campagne 2019 de l’anacarde, a, également fait l’objet d’une communication. En effet, Karim Bamba Djikrou, a exhorté ses pairs, à mettre un point d’honneur sur la qualité des produits proposés aux acheteurs. «Conformez-vous aux normes de qualité exigées par le marché », a-t-il insisté.
Et d’ajouter : « Si par nos mauvaises pratiques, le Bafing devient une destination détestée, nous payerons le prix au plus fort ». Contrairement au slogan de certains mauvais agriculteurs qui soutiennent que « anacarde c’est anacarde » pour dire que peu importe la qualité, l’anacarde s’achète bien.
Le président régional de la Cnaci-Bafing, a répondu que « l’anacarde recherché par les exportateurs est l’anacarde de qualité ».
A l’en croire, si les paysans du Bafing souhaitent voir leurs labeurs rémunérés à leur juste rétribution, ils n’ont de choix que de mettre l’accent sur la qualité de leurs productions à l’image des acteurs de la filière café-cacao.
YK