Apaisement du climat social: L’engagement unanime et ferme des syndicats

Apaisement du climat social: L’engagement unanime et ferme des syndicats

Apaisement du climat social: L’engagement unanime et ferme des syndicats

Les fonctionnaires de Côte d’Ivoire s’engagent à mettre tout en œuvre pour que la trêve sociale de cinq ans conclue avec le gouvernement ivoirien soit effective. Ils s’engagent également à inscrire désormais toutes leurs actions revendicatives dans un cadre de dialogue et de négociation permanent avec les autorités étatiques. C’est la promesse ferme qu’ont faite, hier, au gouvernement, au nom de leurs mandants,  les responsables des faîtières et des centrales syndicales de Côte d’Ivoire.

Tour à tour, à la tribune de l’Auditorium de la Primature au Plateau, Théodore Zadi Gnagna de la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public de Côte d’Ivoire, Jean-Yves Abonga de l’Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire, Maïmouna Kangouté  de la Coordination des syndicats de la Fonction publique (Cosyfop), et Traoré Dohia, au nom des centrales syndicales Ugtci, Dignité, Fesaci, Humanisme et Unatrci ont unanimement marqué leur adhésion totale et entière à une trêve sociale.

Le protocole d’accord signé avec le gouvernement, a relevé Théodore Zadi Gnagna, « n’est pas forcément le meilleur. Il contient certainement des imperfections comme toute œuvre humaine. Mais, il faut reconnaître qu’il règle définitivement le problème du stock des arriérés qui, au centre de toutes les revendications depuis cinq ans, cristallise les passions ».

Pour le président de la Plateforme nationale, la trêve sociale ne met nullement fin à l’action syndicale en Côte d’Ivoire comme tendent à le faire croire certaines langues. « La trêve sociale remet simplement la négociation au cœur de l’activité syndicale », a précisé Zadi Gnagna. Avant de rassurer le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly et les partenaires gouvernementaux sur l’engagement de la Plateforme nationale à respecter intégralement les termes de l’accord obtenu.

Pour Jean-Yves Abonga, le protocole conclu entre l’Etat et les organisations syndicales nationales marque l’épilogue d’un long processus de négociation. Il a salué la main tendue et l’ouverture au dialogue des dirigeants nationaux qui, in fine, ont prêté une oreille attentive aux revendications des fonctionnaires de Côte d’Ivoire.

« Cinq des six points de nos revendications initiales ont été satisfaits. De mémoire de syndicaliste en Côte d’Ivoire, c’est la première fois qu’on arrive à un tel aboutissement », s’est réjoui le premier responsable de l’Intersyndical. Il a, à cet effet, exprimé sa gratitude au Chef de l’Etat, qui a fait du dialogue son principal instrument de résolution des crises sociales.

« Je voudrais, au nom des fonctionnaires de Côte d’Ivoire, traduire notre reconnaissance au Président Alassane Ouattara pour les efforts consentis, en dépit des difficultés financières que traverse le pays, pour améliorer les conditions de vie des travailleurs », a formulé Jean-Yves Abonga.

A sa suite, Maïmouna Kangouté a tenu à faire remarquer que la cérémonie de signature des protocoles d’accord portant sur le paiement du stock des arriérés et la trêve sociale entre le gouvernement et les syndicats achève de convaincre et de témoigner à tous l’intérêt que les dirigeants nationaux accordent au dialogue social, en vue de trouver des solutions idoines aux préoccupations transversales des fonctionnaires et agents de l’Etat. « C’est sans crainte, mais avec un œil vigilant que la Cosyfop, par ma voix, exprime son adhésion totale au contenu de cet accord qui engage solidairement le gouvernement et les groupements syndicaux signataires », a-t-elle indiqué.

Au nom des centrales Ugtci, Dignité, Fesaci, Unatrci et Humanisme, Traoré Dohia s’est félicité de l’aboutissement heureux du processus de négociation, qui a permis de satisfaire 90% des revendications des fonctionnaires. « Pour notre part, nous prendrons toute notre responsabilité (…). Nous voudrions vous rassurer de notre disponibilité à vous accompagner, à mettre tout en place pour que cette trêve sociale soit une réalité », a promis le secrétaire général de la Fesaci au Premier ministre.

Dans leurs différentes interventions, les leaders syndicaux ont, par ailleurs, souhaité que le comité de suivi prévu par les accords soit mis en place dans les plus brefs délais.

GERMAIN GABO