Anani-Amamou: Les populations s’opposent au déguerpissement

Serge Bouadou, le président des jeunes du village d'Anani-Amamou, explique la raison de leur colère.
Serge Bouadou, le président des jeunes du village d'Anani-Amamou, explique la raison de leur colère.
Serge Bouadou, le pru00e9sident des jeunes du village d'Anani-Amamou, explique la raison de leur colu00e8re.

Anani-Amamou: Les populations s’opposent au déguerpissement

Anani-Amamou: Les populations s’opposent au déguerpissement

Les populations du village d’Anani-Amamou situé sur l’axe Abidjan-Grand Bassam étaient en colère, le lundi 13 juillet 2015, à cause du déguerpissement dont elles devraient être victimes.

En effet, le lundi, des bulldozers ont été convoyés dans le but de démolir une partie du village. Ce qui n’a pas été du goût des jeunes dudit village qui ont érigé des barrages empêchant les véhicules de rentrer ou de sortir de Grand-Bassam. Perturbant ainsi la circulation pendant plusieurs heures.

Le président de la jeunesse d’Anani-Amamou, Serge Bouadou, a expliqué la cause de leur résistance.

« Nous étions surpris de voir cinq bulldozers et une colonne de douze cargos des forces de l’ordre envahir notre village. Selon eux, ils ont  pour mission de raser tout le village. Nous avons pris le soin de leur demander l'ordre de mission qui les autorisait à accomplir cet acte. A notre grand étonnement, ils n’avaient aucun document légal. Suite à cela, la population est sortie massivement pour barrer la route à ces individus. Ce qui a créé un désordre », a-t-il expliqué.

Selon le président  des jeunes, le village ne devrait pas être concerné par ce projet  de déguerpissement. « Nous avons eu des séances de travail avec le ministère de l’environnement. Ensemble, nous avons monté un dossier avec la collaboration du royaume de Moossou  et ces documents ont été transmis aux différents ministères en charge du dossier. Un projet de lotissement devrait fait. L’on nous a  promis que nous ne serons plus déguerpis. Aujourd’hui, nous sommes étonnés de voir les forces de l’ordre perturber notre quiétude », a-t-il ajouté.

Pour éviter un affrontement, le tuteur légal, à savoir le royaume de Moossou contacté, a calmé les ardeurs. Le 3e adjoint au maire de Port-Bouët, Aka Maxime, arrivé sur les lieux, a échangé avec les forces de l’ordre présentes. Suite à ces échanges, ceux-ci ont quitté le village, a précisé le président des jeunes.

Serge Bouadou a profité de cette occasion pour lancer un appel aux autorités. «  Aujourd’hui des individus veulent raser le village. Notre village compte plus de 18000 âmes et existe depuis 1955. Nous sommes sur la carte établie par le ministère des eaux et forêt. Je demande aux autorités de nous  aider à ne pas perdre notre village », a-t-il interpelé les autorités.


Symphonie Mombohi
Correspondant local