Agbabou: Les partisans du chef déchu s’opposent à l’arrêté préfectoral

Agbabou: Les partisans du chef déchu s’opposent à l’arrêté préfectoral

Agbabou: Les partisans du chef déchu s’opposent à l’arrêté préfectoral

« Nous ne reconnaissons pas le nouveau chef. Nous dénonçons la manière par laquelle il a été désigné », a déclaré Lattié Mobio Pierre, porte-parole de la chefferie déchue. C’était à l’occasion d’une conférence de presse animée, le samedi 30 août, à Abidjan-Cocody.

Justifiant sa position, le camp Amon Guillaume  a soutenu  qu’aucun consensus n’a été trouvé  au sein de la génération Dougbo au pouvoir sur le nom de celui qui doit diriger le village.

Les partisans du chef déchu refusent donc de se soumettre à l’arrêté pris le lundi 25 août par le préfet d’Abidjan, Sidiki Diakité, qui nomme Aboya Landry (leur adversaire d’hier) comme le nouveau chef de village d’Agbabou.

« Si le chef Amon doit partir, son premier adjoint, à savoir, Aboya Landry (le nouveau chef) qui a dirigé la dissidence doit aussi partir, de même que le deuxième adjoint. Car, ils sont tous comptables de la gestion du chef en exercice. De sorte à choisir quelqu’un de neutre pour  diriger la communauté », clame M. Mobio.

En plus, les contestataires disent ne pas comprendre pourquoi l’on veut remplacer l’ancien chef, surtout qu’au dernier moment, il a été dit que l'on ne lui reproche rien.

S’opposant à l’arrêté préfectoral, ils estiment que le choix d'Aboya Landry ne respecte pas la procédure de désignation du chef comme se veut la tradition en pays Atchan. « Chez nous, la génération au pouvoir se réunit et désigne à l’unanimité un chef. Le nom de celui-ci est communiqué à la génération qui cède le pouvoir et c’est elle qui se charge de le dévoiler au doyen d’âge qui ensuite fait la libation. C’est après tout ce processus qu'un procès-verbal est établi et remis au préfet qui vient vérifier l’effectivité de la décision, avant de prendre l’arrêté.
»

Mais à en croire Amon Guillaume et sa notabilité, cette  procédure n’a pas été respectée. C’est pourquoi, ils invitent le préfet à revenir sur sa décision. Aussi s’insurgent-ils contre certains journaux qui ont  pris fait et cause pour le nouveau chef en écrivant que « la crise est terminée à Agbabou ».

Rappelons qu’après une longue crise qu’a traversée ce village, une journée de réconciliation a été organisée le 21 août dernier, en vue de rapprocher les deux camps en conflit.


Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info