Activités génératrices de revenus : Des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire reçoivent un financement

Activités génératrices de revenus : Des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire reçoivent un financement

« Il s’agit d’un accompagnement pour les victimes à travers ce fonds. C’est un prêt, ce n’est pas un don. C’est un prêt sur 18 mois avec un différé de six mois », a signifié le représentant du ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de la Lutte contre la pauvreté, Pr Kouamé N’Guessan, lors de la cérémonie de remise de chèques.

Il a relevé que ce projet est à sa phase pilote et ne concerne qu’Abidjan. Pr Kouamé a encouragé les bénéficiaires (au nombre de 25) à mettre effectivement les activités en place et à rembourser le prêt à temps.

Au nombre des victimes ayant reçu leurs chèques figure un ex-combattant installé dans un atelier de fortune de cordonnerie en face du camp commando d’Abobo. Il s’agit de Issouf Wadjouman Koné qui a reçu un chèque de 500 000 FCFA. « Je suis très content pour ce geste du gouvernement. Cela me permettra de réaliser mon projet qui est de confectionner et de vendre des chaussures…», s’est réjoui M. Koné qui dit être « conscient qu’il devra travailler dur pour rembourser ce fonds ».

Poursuivant, il a indiqué qu’il y a « des jours, il peut gagner 15 000 FCFA ». Ce jeune célibataire s’appuyant sur une béquille, s’est empressé d’ajouter que « souvent, je peux faire trois jours sans attraper 15 000 FCFA ». 

Il faut signaler que c’est un projet de vente de chaussures que ce cordonnier a soumis au comité de sélection composé de la microfinance Celpaid et des ministères techniques qui apprécient sa viabilité et sa pertinence. « Le succès de cette opération repose sur la reconstitution des fonds prêtés qui serviront à financer de nouvelles personnes », a soutenu la représentante du directeur général de Celpaid Finances SA, Kouadio Larissa.

L’Etat ivoirien à travers le Pncs, placé sous la tutelle du   ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a mis à la disposition des victimes des crises ivoiriennes un montant de 100 millions de francs CFA sous forme de crédit remboursable.

Une personne physique peut solliciter jusqu’à 500 mille francs CFA, quand le plafond pour un groupement ou association de victimes est fixé à un million francs CFA.  Le prêt perçu « sans aval» est remboursable dans un délai de dix-huit mois dont un différé de six mois.

L’objectif de ce projet est d’aider les victimes, bien qu’ayant reçu réparation , à mener des activités génératrices de revenus en vue de les sortir notamment de la précarité et de la pauvreté. Cette phase pilote qui se tient dans le district d’Abidjan va s’étendre à l’intérieur du pays.

 

Pour rappel, le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara a mis en place en 2015, un fonds spécial doté d’un apport initial d’une valeur de 10 milliards de francs CFA pour l’indemnisation des victimes des différentes crises survenues Côte d’Ivoire.

 

  Source : Ministère en charge de la Solidarité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Installé dans un atelier de fortune de cordonnerie en face du camp commando d’Abobo, dans le Nord de la capitale économique ivoirienne, Issouf Wadjouman Koné, qui a rejoint les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) d’alors, a le sourire aux lèvres, dans les locaux du Programme national de la cohésion sociale (PNCS) à la Riviera Golf dans la commune de Cocody (Est d’Abidjan) où il vient de recevoir ce vendredi 26 juillet 2019, aux côtés de plus de vingt autres victimes, un chèque de 500 000 FCFA dans le cadre du financement des activités génératrices de revenus (AGR) au profit des victimes des crises ivoiriennes.

«Je suis très content pour ce geste du gouvernement. En tant que cordonnier, ça me permettra de me défendre en réalisant mon projet qui est la vente de chaussures ghanéennes» explique M. Koné qui dit être « conscient qu’il devra travailler dur pour rembourser ce fonds».

« Je dois travailler dur pour rembourser cet argent », admet Issouf Wadjouman Koné dont les clients sont en majorité des gendarmes du camp commando d’Abobo.

« Il y a des jours quand Dieu veut me donner, je rentre avec 15 000 FCFA à la maison », poursuit ce jeune célibataire s’appuyant sur une béquille, avant de s’empresser d’ajouter que « souvent, je peux faire trois jours sans attraper 15 000 FCFA ». 

 

C’est un projet de vente de chaussure que ce cordonnier a soumis au comité de sélection composé de la microfinance celpaid et des ministères techniques qui apprécient sa viabilité et sa pertinence.

« Je veux vendre des chaussures ghanéennes, car pour l’instant cet argent ne peut pas me permettre d’acquérir une machine de fabrication de chaussure », affirme l’ex-combattant, désormais unijambiste.

Issouf Wadjouman Koné qui a exercé dans la cordonnerie à Daloa (Centre-Ouest ivoirien) avant la crise postélectorale de 2010-2011 compte aller chercher sa marchandise à Noé, à la frontière de la Côte d’Ivoire avec le Ghana, un trajet qu’il «maîtrise» déjà.

  1. Koné dit avoir appris la gestion de projet lors du processus de désarmement des ex-combattants ivoiriens piloté par l'ex-Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants (ADDR). C’est là-bas que son formateur lui a appris de réduire ses dépenses quand il entame un projet.

« Mon formateur de l’ADDR m’a dit que quand tu commences un projet, il faut réduire tes dépenses. Si tu dépensais par exemple 250 FCFA dans la nourriture, il faut réduire à 200 FCFA », se souvient Issouf Wadjouman Koné qui a été déjà indemnisé.

 

L’Etat ivoirien à travers le Programme national de la cohésion sociale (PNCS) placé sous la tutelle du   ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a mis à la disposition des victimes des crises ivoiriennes un montant de 100 millions de francs CFA sous forme de crédit remboursable.

Une personne physique peut solliciter jusqu’à 500 mille francs CFA, quand le plafond pour un groupement ou association de victimes est fixé à un million francs CFA.  Le prêt perçu «sans aval» est remboursable dans un délai de dix-huit mois dont un différé de six mois.

L’objectif de ce projet est d’aider les victimes à mener des activités génératrices de revenus en vue de les sortir notamment de la précarité et de la pauvreté. Cette phase pilote qui se tient dans le district d’Abidjan va s’étendre à l’intérieur du pays.

Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a mis en place en 2015, un fonds spécial doté d’un apport initial d’une valeur de 10 milliards de francs CFA pour l’indemnisation des victimes des différentes crises survenues Côte d’Ivoire