6e édition de la wazifa nationale : "Là où il y a l’amour, la violence n’a pas sa place"

6e édition de la wazifa nationale : "Là où il y a l’amour, la violence n’a pas sa place"

La 6e édition de la wazifa nationale aura lieu les 10 et 11 novembre prochain à la Zawiya Centrale, Mosquée mairie1 Adjamé. Le lancement de cet évènement spirituel qui draine des foules a été fait, mardi, par Ali Bamba, président du Comité National de Coordination des activités de la Tidjaniya (Cncatci), et El Hadj Zongo Ousmane, membre du secrétariat du conseil des guides et Moukadam Tidjanis de Côte d’Ivoire. C’était à la faveur d’une conférence de presse qui a eu lieu au bureau du Cheik  Zonta Moustapha, calife général de la Tidjaniya en Côte d’Ivoire, aux deux plateaux.

El Hadj Zongo Ousmane, a expliqué que l’Awazifa est une prière avec des invocations, au nombre desquelles 30 fois la demande de pardon à Dieu. « Cette prière peut être faite individuellement mais la recommandation du Cheik, est de la faire en assemblée, afin de bénéficier plus du rapprochement, et d’une cohésion d’amour et d’entraide ».

Il a par ailleurs souligné que l’objectif du premier responsable de la Tidjaniya, qui va recevoir  des milliers de tidjanites, des hommes spirituels  du pays et ceux des pays de la sous-région, est de leur permettre de transmettre un message, axé sur l’union, l’amour, l’entente, l’entraide. « Là où il y a l’amour, l’entente, l’entraide, la violence n’a pas sa place », a-t-il déclaré, en reconnaissant que  « dans notre monde d’aujourd’hui, le problème majeur, c’est la mésentente, le désordre. Et le rôle des hommes spirituels, est d’amener les gens à connaître Dieu et l’adorer sincèrement ; avoir la foi et de sorte que toutes les actions qu’ils vont poser, soient circonscris selon les ordres de l’islam », souligne-t-il. En indiquant qu’on ne peut pas aimer Dieu, croire en lui, et être violent. Car Dieu est amour, c’est pour cela qu’il est dit de Lui, qu’Il est le miséricordieux par excellence.

Il a fait savoir, à ce propos, que pour promouvoir cette spiritualité, le calife sillonne le pays et installe des cellules de rencontre de prières tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, afin de contribuer à la cohésion nationale.

Selon Ali Bamba, qui est aussi président du comité d’organisation, cette cérémonie dont le thème cette année est : « l’unité des Tidjanis », quels que soient les tendances cela est très bénéfique et va apporter la « baraka » : la paix, et contribuer à l’avancée de l’islam. « Vous savez, aujourd’hui, nous avons besoin de paix, de calme ».

La wazifa est, selon lui, un des ziks obligatoires de la Tidjaniya. « Vous imaginez l’impact que ces prières sur le prophète, ces prières de demande de pardon, et d’invocation de l’unicité d’Allah peut avoir sur une communauté, sur un pays. Ainsi que le fait de réunir tous ce monde en un lieu pour l’adoration ».

Ali Bamba a indiqué que dans les autres pays, au Mali, au Sénégal, ou en Guinée, l’on est habitué aux grands rassemblements de scheiks, de fidèles ou de talibés. Mais pas en Côte d’Ivoire. D’où l’initiative du Cheick Zonta Moustapha qui, depuis 6 ans, organise ces rassemblements de prières en terre ivoirienne.

Marie-Adèle Djidjé