Yamoussoukro: Les marchés confrontés à une rareté de produits vivriers

La vue d'un marché
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Yamoussoukro: Les marchés confrontés à une rareté de produits vivriers

Yamoussoukro: Les marchés confrontés à une rareté de produits vivriers

Les populations de Yamoussoukro, à 266 km d’Abidjan, font face à une flambée des prix des produits vivriers, suite à des difficultés pour les marchés de se ravitailler en ce début de saison pluvieuse, tel est le constat fait par l’AIP par l'intermédiaire de certaines ménagères.

"Nous ne comprenons plus ce qui se passe dans la nature. On est en temps de pluie et des vivriers, notamment la banane, l’igname, le taro, le gombo, l’aubergine, le piment, la tomate, les graines de palme, etc. deviennent rares sur les marchés. Les prix grimpent chaque jour... Ce manque généralisé est bizarre", a indiqué Mme Gninho Elise, une habitante de Dioulabougou venue s’approvisionner au marché de Mô Faitai.

Tout comme des femmes qui font une réelle gymnastique sur les différents marchés pour garnir leurs paniers ou sachets, des hommes interrogés déplorent cette situation de manque presque généralisé de produits vivriers et autres denrées sur les marchés de la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire.

"Les pauvres femmes souffrent moralement à force de faire des calculs mentaux pour arrondir les choses, vu que le budget donné par les maris s’amenuise dans leurs mains au marché. Elles font de vraies prouesses pour prendre l’indispensable, mais aussi des efforts physiques quand on sait qu’elles parcourent deux ou trois marchés pour déposer quelque chose au fond de leurs paniers ou sachets", reconnait M. Tia Robert, enseignant à la retraite.

Si la plupart des commerçants lient cette pénurie de produits vivriers à la rareté de pluie les mois passés, le coût du transport et les taxes municipales sont aussi évoqués comme étant à la base de l’augmentation constatée au niveau des prix.

"On n’est pas responsable directement de la situation. On vend pour faire des bénéfices et donc, avec le transport et les tickets de la mairie, on est obligé de répercuter un petit plus sur les prix pour ne pas sortir zéro. En plus, les vivriers se faisant rares, les fournisseurs augmentent les prix", se défend Sawadogo Sali, commerçante au grand marché de Yamoussoukro.

Pour M. Kouassi Moussa Amadou, douanier en service à Yamoussoukro, en plus des vivriers, "le poisson et la viande restent toujours hors de portée, malgré les consignes du gouvernement. Les denrées de grande consommation, le riz, l’huile, la farine, etc. restent chers, car les commerçants augmentent les prix en cachette", accuse-t-il, souhaitant que "la question des vivriers et des denrées de grande consommation soit réellement prise à bras le corps par le gouvernement qui, malheureusement, voit ses nombreux efforts anéantis par des commerçants véreux".

AIP